dimanche 16 mars 2014

Gradins de Andrault-Parat à Henri Prouvé

Comme je ne peux aller nulle part, je décide de visiter l'architecture depuis mes cartons 10x15 cm et depuis ma Google Car personnelle... enfin presque !
Où allons-nous ?



Nous allons voir deux modes différents de constructions d'habitats pour deux échelles et deux motivations différentes. D'abord l'une des tentatives et des réussites françaises de semi-collectifs les plus abouties, celles des gradins-jardins de messieurs Andrault et Parat que les cartes postales nous ont déjà donné à voir. Cette fois c'est à Meyzieu dont la visite en satellite nous montre un étalement pavillonnaire exemplaire... de ce qu'il est temps de stopper !



La carte postale des éditions Cellard nous le montre également et le petit lotissement de gradins-jardins tente bien de maintenir cette flaque urbaine un peu au loin. Une expérience politique de cette cité à lutter contre ce problème ?
En tout cas, les qualités de l'architecture de Messieurs Andrault et Parat restent pertinentes encore aujourd'hui. Et on aime régulièrement en trouver dans le paysage, ayant, il est vrai, pour leur entretien, des fortunes diverses ! Ici, la visite virtuelle révèle une cité gradins-jardins en bon état dont les jardinières semblent pourtant un peu vides. Le vide de l'hiver ?










Et en ville ?



C'est à Nancy, terre de la famille Prouvé, que nous pouvons voir cette résidence du Clos de Médreville, architecture que la carte postale des éditions Estel attribue à S.A. d'architecture, Henri Prouvé et Fils. Si nous aimons Jean Prouvé (comme il se doit semble-t-il) nous n'oublions pas sur ce blog, le jeune frère de Jean Prouvé, Henri !
Il vous suffit de retourner ici pour voir de nombreuses et convaincantes architectures de Henri Prouvé et notamment la très très belle église de Vandoeuvre-lès-Nancy.
Mais ici, c'est un programme bien différent proposant dans un plan ultra-classique une construction en U formant un parc. L'étagement en gradins vers le centre, puis l'érection d'une tour centrale offrent bien là une image un rien stricte et française que la belle rigueur régulière du traitement de la façade accuse encore. C'est sérieux dans le dessin, certainement une manière de repousser sur les bords de la parcelle une forte densité qui permettra au programme de dégager tout de même ce beau parc. Ainsi loin d'un face-à-face gênant, les appartements offrent tous (?) une vue sur le silence urbain d'un jardin qui, sans doute, je trouve, reste assez pauvre dans sa proposition, du moins sur cette carte postale, avec ces cheminements dont on ne sait s'ils sont dus aux déplacements naturels des utilisateurs ou à un coup de crayon tentant l'imitation d'une souplesse d'usage.
Qu'importe ! Si nous prenons notre automobile surmontée d'une caméra, on trouve bien la jeunesse assise le cul sur l'herbe et c'est bien ce qui compte. Pour ce qui est d'une analyse de cette architecture, il  reste difficile depuis cette image et sans autre document de la poursuivre.



Mais je fais confiance à ce nom de Prouvé, je fais confiance à ce prénom d'Henri.
On conclura en disant que même quand elle ne donne pas à voir l'architecture dans son détail, la carte postale reste un excellent point de départ pour une analyse de son implantation dans l'espace urbain et le paysage.









3 commentaires:

  1. Quelques petites informations complémentaires :
    Le Clos de Médreville a été construit en 1970-1973 selon les batiments.
    Son architecte Henri Prouvé y a par ailleurs vécu.
    Le parc intérieur est scindé en deux parties, l'une privée est réservée aux résidents et l'autre, publique, fait le bonheur des étudiants de l'IUT Charlemagne situé en face du Clos.

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    1. merci Franck pour toutes vos précisions ! Comme quoi les images ne disent pas tout et ne remplacent jamais l'expérience de ceux qui arpentent les lieux. à bientôt pour une promenade ensemble à Nancy !

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  2. MEYZIEU banlieue Est lyonnaise

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