vendredi 28 mars 2014

Royan,l'image absolue



 Il y a peu de moments aussi importants que celui-là finalement dans sa vie.
Et aujourd'hui je pense beaucoup à Marcel et Jeannette et à la tête qu'ils auraient fait, si, à Royan, un type était venu leur dire que le petit garçon dont il attendent le retour de la plage, écrirait un jour un livre sur la plus belle ville du Monde : Royan.
Le livre est arrivé ce matin, et il n'est pas arrivé seul. Je crois en certains croisements, en certains signes de passage. Car ce livre dont je suis l'auteur est arrivé en compagnie du mémoire de Maxime Ravisy, étudiant à Olivier de Serres, mémoire qui interroge l'histoire et la pratique de la carte postale comme objet graphique, mémoire qui est d'une très grande qualité et qui se paye le luxe... de m'apprendre des chose !
Les bonheurs n'arrivent jamais seuls !
Alors regardons.
Le livre que je vous propose porte le titre de Royan, image absolue, en hommage direct à Serge Daney qui a défini pour moi une fois pour toute ma relation à la carte postale et en introduction vous trouverez la citation que vous connaissez déjà.
Maxime Ravisy a fait de même dans ce mémoire et cela me touche extrêmement, j'aime, je le répète les passages.
Je ne paraphraserai pas ici ce livre, les fidèles lecteurs de ce blog, ceux qui me font le plaisir de m'encourager régulièrement par des messages, des cartes postales et comme Maxime par leur confiance savent que cet ouvrage n'est pas un livre de collectionneur mais qu'il s'agit plus certainement par le biais de ce médium de soulever la question de la représentation d'une ville et la manière dont un artiste peut projeter à partir de ces images en interrogeant ses préoccupations sur la photographie.
Vous connaissez bien le ton de ce blog.
Alors je vous laisse lire le livre pour découvrir cette position.
Mais je dois vous dire évidemment que cet ouvrage, aboutissement de mes contacts avec la ville de Royan et tout particulièrement son service culturel est une grande émotion.
J'espère que vous en apprécierez son angle éditorial et la qualité des reproductions que j'ai voulu le plus possible à l'échelle exacte des images réunies dans un porte-folio final. Je souhaite aussi que vous y retrouverez mon univers.
Mais, même si les remerciements sont inscrits dans l'ouvrage, je tiens à remercier ici tout particulièrement Xavier Rozan et toute l'équipe éditoriale des éditions du Festin pour la qualité de la réalisation, la confiance qu'ils ont apportée à ce projet et leur extrême patience.
Mais je remercie surtout Claude pour son ambition à mon égard, la force qu'il m'a donné à croire que j'avais quelque chose à dire et que cela devait s'exprimer clairement et nettement.
Merci Claude.
Alors je vous souhaite à tous une bonne lecture et que, une fois de plus, mes meilleurs souvenirs vous accompagnent pour venir voir, visiter, protéger, la plus belle, la plus éclatante, la plus personnelle des villes : Royan, une image absolue.

Royan, l'image absolue
Cartes postales de la ville moderne
éditions Le Festin, Royan Patrimoine.
2014
15 euros
isbn-978-2-36062-096-8
Dans la mesure du possible, achetez cet ouvrage chez votre libraire indépendant !

http://lefestin.net/livre/royan-limage-absolue-cartes-postales-de-la-ville-moderne




















Et voici le mémoire de Maxime Ravisy qui a comme un hasard attentionné et bienveillant glissé dedans, une vraie carte postale de Royan et illustre son propos avec des cartes postales de cette ville !
Merci Maxime !

Lieux communs, images singulières
Nouvelles perspectives pour la carte postale.
DSSA design graphique
ENSAAMA Olivier de Serres







jeudi 27 mars 2014

Le Soleil, photographie ou énergie, image ?





Ces paysages pixellisés je pourrais les agrandir et les faire tirer en grand format sur des supports aluminium.
Je pourrais parler de mon doute sur le paysage et son rapport à la photographie, paysage traversé par les interrogations rétro-futur d'une écologie mondaine, par la mise en perspective des enjeux contemporains de l'image.
Je pourrais raconter que je vois dans ces images les précurseurs des images informatiques découpant le monde en petits carrés et que, dans une forme de Land Art approuvé par la technique, je vois là, dans mes grands tirages, la nécessité de replacer dans notre monde urbain, le paysage absolu : la montagne. Je pourrais aussi introduire l'air de rien, la notion d'énergie en appelant dans ces images leurs sources et dire que, ces objets-images sont en quelque sorte la preuve que nos illusions perdues lors de la crise pétrolière, ont généré dans nos paysages et dans nos objets architecturaux des images précoces aux mondes numériques.
Je pourrais.
Mais je ne dirais rien de plus de ce que disent déjà les cartes postales.
Car ces paysages proviennent de cartes postales représentant le four solaire de Font-Romeu. Depuis longtemps maintenant, (depuis sa visite lorsque j'étais enfant ?), depuis longtemps donc, j'aime dans ces cartes postales voir le paysage ainsi enregistré à l'envers dans la myriade de petits miroirs chargés d'une énergie lumineuse qui viendra, en un seul point, faire monter la température du four dans la tour.
Vous me voyez venir ?
N'y a-t-il pas là une analogie possible avec l'opération optique de l'appareil photographique ? Et si, le four solaire et sa lumière dessinant ainsi son paysage sur une surface photosensible géante pour former un rayon n'étaient autre qu'une immense chambre claire ?
Et si, ce four solaire était un appareil photo...graphique ?
Le plus grand, le plus ouvert, le plus chaud, le plus cher des appareils photographiques, l'un de ceux qui enregistrent le monde non dans une forme d'image mais d'énergie. L'énergie d'une image.
Regardons ces cartes postales :

éditions Dino.

éditions Dino.

éditions MAR.

Elles sont nombreuses et on les trouve facilement car, dans le génie civil, ses caractères monumentaux, modernes, scientifiques ont valu à ce four solaire de Font-Romeu un succès éditorial de très grande envergure !
D'ailleurs, comme souvent pour ce type de construction, les éditeurs aiment à nous informer des particularités techniques des objets. On apprend donc au verso que la température au Four est de 4000 degrés et que le miroir parabolique fait 54 mètres. Le four solaire produirait 1000 Kw dont l'éditeur ne nous précise pas si c'est par heure, jour, mois...
Par contre, peu de cartes postales nous montrent la totalité du système qui est aussi fait de miroirs face au four qui envoie la lumière dans le miroir parabolique qui, à son tour, concentre l'énergie dans le four situé dans la tour.
Mais, au-delà de la fonction de cet objet technique, on pourrait aussi y voir une bien belle architecture. J'aime comment la tour franche monte, isolée, face à la façade réfléchissante du miroir qui pourrait bien évoquer lui aussi ce rêve des façades d'immeubles de bureaux qui voudraient au moyen de fenêtres-miroirs nous faire croire à leur... disparition !
Mais la forme concave est rare finalement et c'est bien aussi ce qui fait la beauté étrange de cette architecture technique. L'autre grande qualité de cette architecture c'est son isolement total, perdue qu'elle est dans un paysage de montagne et venant y jouer tous les contrastes : forme, matière, échelle.
Tout cela en étant un parfait reflet à cette nature. Magnifique.
Dans mon classeur "génie civil", je possède deux autres cartes qui évoquent cette question de l'énergie solaire et des recherches affiliées. Elles ont, au-delà de leur objet, une force plastique étonnante qui nous fait croire à une abstraction sculpturale. Comme Marcel Duchamp disant à Brancusi, devant une hélice d'avion, qu'aucun artiste ne pourrait faire aussi bien, ou, comme le photographe Sylvain Bonniol, capable dans les forêts techniques de replacer l'homme, ces images portent une poésie dont je ne doute pas que ceux qui les inventent, ceux qui les cadrent, ceux qui les fabriquent comprennent la beauté.
la première :



Nous sommes à Mont-Louis devant le four solaire grâce à cette superbe photographie de Goudin qui est également l'éditeur de cette carte postale datant de 1969. L'expéditeur signale avec humour que "Malgré les incroyables possibilités de la science on a dû se chauffer au feu de bois !"
Oui !
Mais quelle image ! Quel objet ! regardez bien la silhouette au milieu de l'image ! Comment ne pas être subjugué par une telle photographie et par... sa modestie éditoriale !




Une autre ?



Encore plus mystérieuse, cette carte postale des éditions du Centre National de la Recherche Scientifique nous montre aussi le laboratoire de l'énergie solaire et son installation sous la neige. L'abstraction pour moi est totale et j'aime mon doute à y retrouver son sens !
Le noir et blanc accentue le trouble des formes, génère pour le néophyte un sentiment curieux de plaisir esthétique et d'interrogations visuelles.
Mais, soudain, dans le reflet d'une surface quadrillée passent des nuages.
Le blanc du sol monte et trouve sa place. le ciel alors s'ouvre d'un gris poudreux. Et la géométrie de l'expérience technique finalise la poésie de l'ensemble.
L'énergie d'une photographie, la photographie d'une énergie.

mercredi 26 mars 2014

Focus sur Monsieur Fouillet

On va analyser aujourd'hui une interview donnée par Fabrice Fouillet à Madame Cordova sur le site Focus Numérique et se régaler, une fois de plus, de l'importance des mots.
Tout commence dès l'introduction avec les références et l'étonnement du travail. On nous parle de promenade surréaliste de paysage/portrait d'églises... Surréaliste ? Certainement que ce vocabulaire est ici utilisé dans sa définition la plus vulgaire, car il n'y a absolument rien de surréalisant dans ce travail, peut-être à la rigueur, un peu d'imaginaire mais sans doute pas d'étrangeté psychanalytique ou d'onirisme appuyé. Pourquoi donc aller chercher ce mouvement ?
On s'étonnera aussi de l'incapacité à séparer les termes paysage et portrait sans doute là aussi parce qu'il semble difficile à l'auteur d'attribuer à une construction l'idée d'un portrait mais qu'on ne pourrait pas non plus ici lui attribuer le terme de paysage parce que... on est à l'intérieur et qu'il n'y a d'arbre, pas d'horizon marqué. Cela me fait penser à mes étudiants qui n'osent pas dire d'une peinture représentant une chaise qu'elle est figurative... On s'étonnera par contre de l'absence totale de référence à la peinture architectonique hollandaise...
Puis on nous nomme les Becher...Voilà. Il fallait en passer par là car aujourd'hui toute photographie vide, symétrique, frontale (existe-t-il une Photographie non frontale ?) permet à tout un chacun de se croire dans cette lignée. On notera aussi que la photographie industrielle est évoquée... Mais laquelle ? Celle de Doisneau chez Renault ? Celle de Kollar ? On ne sait pas... Certainement, une fois encore est-ce l'idée générale que l'on se fait de la photographie industrielle qui est évoquée. On fait de grands tiroirs. On remarquera les termes d'inventaire rigoureux qui seraient ici, à la différence des anonymes de cette photographie industrielle, visités par les mystères de l'onirisme surréalisant pour bien nous faire croire qu'il se passe là quelque chose d'original. Ce truc sémantique est connu, on place une qualité pour la dénier ensuite.
Puis vient une sorte de chef-d'œuvre :

Fabrice Fouillet nous restitue ce besoin d'exprimer la spiritualité moderne sous une forme qui la fait déborder radicalement de la tradition.

D'abord le verbe restituer qui place l'auteur dans une logique d'inventeur, de révélateur au commun puis le mot moderne est placé pour troubler la radicalité de la tradition. Ce qui est une absurdité totale et une méconnaissance de l'histoire de cette spiritualité chrétienne et de sa parfaite corrélation à la modernité dans ce vingtième siècle ! La seule tradition du Christianisme dans la période des Trente Glorieuses c'est la modernité ! Et son besoin de coller à son époque sur le plan architectural, excusez-moi, la place même du côté de l'avant-garde. Là encore, on utilise une idée commune sur ce que serait le monde religieux qui serait tellement réactionnaire qu'il y aurait une sorte de surprise incroyable à en découvrir l'inverse ! Or, je le répète, et tous les auteurs de livres sur la question de l'Art Sacré avec moi, le vingtième siècle est pour l'église catholique le siècle de l'avant-garde et de la modernité architecturale ! 
On continue avec Fabrice Fouillet qui affirme :

Le décalage entre image religieuse classique et modernité architecturale me paraissait intéressant.

Mais quelle image classique ? Là encore, il s'agit d'un pensum, d'une image pour soi, détachée même de l'aventure de la connaissance et d'une réalité historique. Il n'y a, de fait, aucun décalage. Monsieur Fouillet aurait pu dire que "j'avais de l'église une idée d'image qui fut troublée par sa grande modernité..."
Vient ensuite l'explication sur la méthodologie et le fameux (et maintenant académique) cadrage frontal et symétrique ainsi que le vide total de présence humaine. Ce que semble aimer et défendre Mr Fouillet c'est la sensation incroyable qu'il y a dans la similitude des opposés, principe idéal du collectionneur devant ses planches de papillons qui s'émerveille de l'écart dans la ressemblance. Principe décliné à l'envi chez les Becher et qui, s'il y avait une raison documentaire chez eux, est devenu chez les suiveurs, une forme  qui ne propose rien d'autre qu'un manque évident d'originalité sur la manière de voir et de restituer par l'image une architecture. Le vide.
Puis vient l'écrasement... Pas l'élévation !
Ce terme là encore voudrait nous faire réagir sur une image que Mr Fouillet a de l'objet cultuel. L'autel n'est pas écrasé par les hauteurs mais, dans l'ensemble des architectures contemporaines, est placé sous une hauteur pour l'élever au contraire ! Il s'agit d'offrir à cet espace sacré pour les fidèles un élément spatial généreux qui sert les gestes de l'office et replace la cérémonie dans une générosité spatiale et une ouverture qui correspond aux aspirations religieuses ! Toute l'architecture de l'Art Sacré Moderne et Contemporain s'est posée cette question d'une solennité ouverte et de la place de l'acte religieux fasse au fidèles en réussissant dans la révolution de Vatican II justement à ré-ouvrir cet espace ! Quel contre-sens historique ! Mais il suffirait pour comprendre cela d'aller une fois à la messe... et c'est un athée qui vous le conseille ! Et connaissant très bien beaucoup de ces églises et notamment celle de Monsieur Gillet à Royan, il n'y aucun doute sur ce désir de l'architecte quant à cette élévation ni sur sa réalité physique.

Notre-Dame de Royan : en haut éditions Berjaud, en bas éditions Artaud.


 L'échelle de l'autel n'est pas la preuve de son écrasement (autel d'ailleurs dessiné par l'architecte) mais la réalité de la remise au centre dans cette élévation de ce qui est le plus important dans une église : l'homme.
Alors abandonnez un peu la photogénie qui vous égare et regardez ce qui se passe dans ces églises et leur réalité programmatique !
Et attention :

J’ai aussi recours a une légère désaturation lorsque les couleurs me paraissent trop "criardes". C’est un choix esthétique : les couleurs trop vives enlèvent de la modernité à l'image qui penche alors du côté de la carte postale.

Là franchement... J'en ai marre de lire cela. "La carte postale" n'existe pas Monsieur, il y a autant de types photographiques et de photogénie pour reprendre votre expression qu'il y a de photographes de cartes postales ! Quelle mépris pour un objet qui ne vous a pas attendu pour faire de la photographie ! Lucien Hervé est un mauvais photographe ? 
Quel mépris pour une photographie qui vous permet tout de même de trouver vos trophées de chasse !
Quel mépris pour des photographes qui pendant des années ont eux, sans le fantasme contemporain, réussi à faire un vrai travail d'inventaire ! 
Toutes les églises modernes existent en photographie grâce aux éditeurs de cartes postales.
Vos guillemet sur  "criardes" vous protège de qui et de quoi ? La saturation est une qualité me semble-t-il quand Monsieur Depardon l'utilise. En quoi la couleur criarde enlèverait de la modernité aux images ? Alors même que la coloration puissante est la marque de nombreuses de ces constructions modernes à Baccarat par exemple, couleurs qui font l'incroyable modernité de ses lieux !
Et que dites-vous de la jubilation de Martin Parr face à John Hinde ?
 Et croyez bien Monsieur que les photographes de cartes postales ne vous ont pas attendu pour être modernes... Et toutes les qualités dont vous vous prévalez sont déjà inscrites dans cette photographie populaire que vous reniez pour faire semblant de l'inventer. C'est tellement naïf...
Et on continue ?
On passera sur les recherches sur internet prises pour un affût de chasseur mais on s'amusera que pour sa série Monsieur Fouillet trouve la chapelle (et non l'église !) de Le Corbusier trop... étriquée ! Là, j'avoue que les bras m'en tombent ! Au début on critique l'élan qui écraserait puis soudain on se plaindrait d'une échelle plus courte ? Et que penser de cet adjectif face à ce lieu ? Je vous propose un petit rappel :

Ronchamp : en haut carte postale par Charles Bueb, en bas édition Combier.

 

N'importe quel pélerin saura trouver à Ronchamp l'élan et un bon photographe de cartes postales saura cadrer pour le trouver également chez Le Corbusier. Il faut croire que les papillons trop particuliers n'entrent pas dans les boîtes du collectionneur car l'exception trop appuyée perturbe sans doute l'idée d'une froideur objective... Et on admirait plus haut le génie inventif... Et on parlait d'inventaire...
On a donc dans cette interview un ramassis de tous les poncifs de la photographie plasticienne académique : des références digérées que pour ce qui concerne l'image et non le fond, une frontalité, un vide et un choix d'objets restreints et débités à l'envi comme si on avait réussi le tour de force pour inventer un concept de faire faire à Ed Ruscha et aux Becher des petits enfants. Ces nouveaux photographes trouvent un sujet qui, plus il est vintage plus il intéressant, qu'ils nommeront corpus ou typologies, s'en mettent toujours à la même distance, bloquent l'humanisme, intériorisent quelques discours post-post situationnistes et sociologiques et font du protocole de prise de vue le résumé d'une faiblesse plastique avec un cynisme assumé comme politique.
Alors on pourrait bien se régaler de voir ces belles églises bien photographiées. Certes. 
Et les images (et non photographies) de Monsieur Fouillet sont de belles images. Elles donnent à voir et c'est déjà ça. Mais pourquoi poursuivre encore ce regard épuisé de l'objectivité sur des lieux qui sont habités ? Et surtout pourquoi appuyer ce travail sur le mépris d'un autre genre qui est pourtant dans l'ensemble de ses qualités simplement le précurseur de tout ce petit monde ?
Pour s'inventer une légitimité ?
Comme je sais que Monsieur Fouillet doit tomber régulièrement sur mon blog, je lui fais ces quelques cadeaux pour ses prochaines visites. Nous, nous continuons ici à travailler, on vous laisse la promenade. Vous plongerez dans ces cartes postales avec votre mépris pour cet Art, cela vous donnera l'occasion de  faire des images.


1 église de Donges, Dorian Architectes, les artistes paysagistes éditeurs
2 église de Pontmain, Chapelle de Marie immaculée.
3 église de St Jean Apôtre, Maurice Blanc architecte, d'après Kodak Ektachrome éditions André.
4 Cathédrale de Coventry, Pitkin Pictorial postacards éditeur.





dernière : église St Canisius, Berlin, Hofbauer architecte, éditions Wienand Stockmann.

mardi 25 mars 2014

Tribute to Owen Luder







À Portsmouth se tient actuellement une exposition rendant hommage au Tricorn, chef-d'œuvre disparu du très grand architecte du brutalisme anglais : Owen Luder.
Cela fait déjà dix ans que cette merveille a été détruite et le musée de Portsmouth rend enfin sa dignité à cette architecture, à cette histoire. À l'époque, cette destruction avait été pour moi comme un électrochoc, la compréhension soudaine que j'appartenais à cette architecture, à cette école du brutalisme qui a avec Monsieur Owen Luder l'un de ses plus grands représentants.
Je crois que nous fûmes soudain nombreux à sentir cette nécessité de préserver et de communiquer autour de cette architecture qui malheureusement en Angleterre comme en France est si mal comprise, si mal aimée.
Alors, nous, Comité de Vigilance Brutaliste nous déclarons à Monsieur Owen Luder que nous lui devons beaucoup, que nos rêves nous offrent l'occasion de parcourir à jamais son architecture et nous espérons que cette exposition permettra une prise de conscience de l'Angleterre pour cet héritage magnifique et important.
Même si le regret de cette disparition reste le plus vivace...
Merci Monsieur Luder ! Merci !
Pour tout savoir sur l'exposition Tricorn Contreversy in Concrete c'est ici :

http://www.strong-island.co.uk/2014/03/25/tricorn-controversy-in-concrete-exhibition-at-the-portsmouth-city-museum/

Comme je n'ai pas de cartes postales du Tricorn (il doit bien y en avoir !) je vous propose quelques vues de l'architecture de Mr Owen Luder tirées du livre consacré à l'œuvre de Monsieur Luder, livre que je garde jalousement dans ma bibliothèque !
La qualité des photographies en noir et blanc en fait un objet éditorial de tout premier plan.

Adventure in Architecture: A profile of the Owen Luder Partnership
Kate Wharton
Lund Humphries-London
1977



Eros House, Catford. Pizey phot.

Eros House, Catford. Sam Lambert phot.

Hendon Hall Court, Londres. Ernest Gordon phot.

Colman House, Hayes, Middlesex. Pizey phot.




















Shopping center, Kingston-upon-Thames, Surrey, Pizey phot.


Shopping Center, Kingston-upon-Thames, Surrey. Pizey phot.
Gateshead, Shopping Center. Lambert Sam phot.
Shopping Center, Gateshead. Lambert Sam phot.




























Whickham Tower, Photo-Mayo phot.

Tricorn Shopping Center, Portsmouth. Pizey phot.

Tricorn Shopping Centre, Portsmouth. Pizey phot.
Consort House, Queensway, north of Hyde Park. Lambert phot.

























Sherman House, Bromley, Kent. Pizey phot.

Sherman House, Bromley, Kent. Pizey phot.

projet pour Bruxelles. Pizey phot.



















Dumbar House, New Malden, Surrey. Pizey phot.