lundi 17 décembre 2012

Alain Sarfati, des images 3

Reprenons encore notre visite des œuvres de Alain Sarfati publiées en cartes postales et envoyées par Daniel Leclercq !
Promenons-nous maintenant dans Melun-Sénart, dans le centre artisanal de Plessis-la-Forêt :










Les détails chantent un rien. Là aussi, la richesse de variétés des matériaux pourrait presque passer pour une indétermination. L'œil habitué à une architecture vernaculaire croit y retrouver ses petits, la poésie d'une architecture de collage, d'arrangements familiaux. Tout passe, même le réverbère parisien pour faire pisser les chiens. C'est délicat.
J'avoue être perplexe.
Le coron, la petite fabrique du début de siècle dernier, la maison de ville se réunissent ici. Sans doute que je ferais mieux d'aller voir. Reste une attention touchante, un décor heureux. On se demandera aussi si le détail du toit photographié et édité est une demande de l'architecte voulant ainsi faire parler ses matériaux ou une découverte du photographe jubilant à sa rythmique.
Puis Beauvais :





Le Groupe Scolaire Louis Aragon semble montrer lui aussi les même atours. Je ne sais pas bien d'où est venu ce goût à une époque proche (1983) du carrelage rectangulaire ? Il semble qu'une grande partie des années 80 ait recouvert les architectures de ce type de produit... Henri Sauvage ? la Belgique ? La Tendenza ?
Ici cela semble assez chaleureux, sensible. le photographe D. Sucheyre prend un bon parti des couleurs et des ombres projetées sur les sols et les enfants. On est entre un préau de la Troisième République et une claustra italienne. Ce n'est pas si mal finalement.



Et lorsque simplement, sans se poser la moindre question, les enfants trouvent une rambarde à leur hauteur pour poser leur cul, c'est que l'architecte n'a pas trop mal travaillé. Sans doute qu'aujourd'hui les claustras sont recouvertes de chèvrefeuille et de glycines. Le printemps doit être beau à l'école Louis Aragon.
On remarque une carte postale d'une autre édition dans cette série sur l'école Louis Aragon :



Volumétrie enjouée par des corps de fermes, une halle couverte, des portiques découpés et la couleur qu'il faut reconnaître comme vivifiante et subtile. Le froid d'un hiver produit un ciel bleu parfait pour le photographe Gilles Walusinski qui a su laisser du temps à son Ektachrome pour prendre cette lumière. Et les arbres ont grandi.
On note cependant au verso de la carte postale les intentions du cabinet de l'architecte. Et si tout cela doit "construire les images de l'enfance" alors sans doute qu'il faut au moins être heureux de cette intention.




2 commentaires:

  1. connaissez vous l architecture, ses contraintes? savez vous vraiment de quoi vous parlez? ou est ce juste un hobbie?

    RépondreSupprimer
  2. Vous m'avez percé à jour ! C'est juste un hobbie, bien entendu.

    RépondreSupprimer