Dans cette suite nous allons commencer à mieux connaître l'architecte en lisant les commentaires au dos des cartes postales ou simplement en regardant les photographies. Il semble bien que l'architecte, au moins pour le logement collectif, tente de rendre aux habitants une sensation d'individualisation de l'habitat en citant le pavillon de banlieue des années 20 et 30 dans les jeux de pergolas, de diversité des matériaux (de briques et de broques en quelque sorte !) et en évoquant une discontinuité qui formerait à elle seule la rupture avec les errements du Hard French. On trouve même dans les pignons aveugles, des citations du génial Scarpa, citations qui doivent sans doute malheureusement échapper aux habitants et qui, malgré la superbe gratuité du geste ne doit pas servir à grand chose. Il en va de même pour la référence viennoise des ensembles.
"la diversité intervient comme axe de conception afin de permettre l'appropriation"
"briser la barre : la discontinuité comme métaphore de la ville"
Voilà qui est dit !
Maintenant, au-delà des déclarations partisanes, et sans doute pensées avec sérieux et même attention aux populations qui vivent là, resterait à voir comment ce programme a fonctionné et comment on y vit.
Et tout cela ne manque pas d'une certaine poésie arachnéenne dans les portiques graciles, les rampes d'escaliers tourbillonnantes, les fractures de maisonnées imaginaires : un retour d'histoire, un plaisir aux images mêmes projetées par les habitants sur ce que doit être "la maison". Nous allons à Nancy, Niort, Melun-Sénart.
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