Continuons notre inventaire des piscines Tournesol représentées en cartes postales.
http://archipostalecarte.blogspot.fr/search/label/piscines%20Tournesol
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Nous remarquerons d'emblée une forme d'inégalité de cette représentation, tant il est difficile d'en trouver certaines et aisé de retrouver sous plusieurs angles les autres.
Commençons :
Celle-ci l'avez-vous reconnue ? Difficile depuis ce point de vue de terminer le lieu exact ! Il faut dire que la permanence de l'architecture et le cadre très clos de la prise de vue ne permettent pas de lire une particularité permettant cette identification. Pourtant, nous l'avons déjà vue, nous sommes à Chatelaillon. L'éditeur Combier ne date pas son cliché, ne nomme pas son photographe qui est bien vu par les enfants qui le regardent en train de faire son travail. Ces adolescents ont-ils eu la chance de se retrouver ainsi, quelques semaines plus tard, sur les tourniquets des marchands de journaux ? Sans doute !
Ici, le photographe reste à distance, cale l'architecture dans son entier, ici divisée en deux par l'ouverture et permet de bien saisir la mécanique de l'ensemble. La piscine est pleine, c'est un succès !
Entrons sous la coupole de plastique :
Pas totalement ouverte, cette piscine Tournesol est moins fréquentée au moment de la prise de vue. On devine un cours de natation. Le photographe nous permet cette fois encore d'admirer la belle résille de la charpente de métal et le moteur central qui permet son ouverture. Cette fois, cette piscine, vous ne l'avez pas vue sur ce blog, il s'agit de la piscine Tournesol de Landivisiau. La carte des éditions d'Art Jos fut expédiée en 1989, bien longtemps sans doute après le montage de la piscine et sans doute aussi de la prise de vue.
On pourrait ainsi, finalement se lasser de cette régularité de prises de vue et même de l'architecture. L'édition en plusieurs exemplaires userait-elle l'objet ? Mais non Monsieur Benjamin ! Elle le décuple ! Comment occulter le plaisir que nous avons à nous reconnaître dans un objet et, dans la rigueur de sa reproduction, ne pas s'amuser de ses infimes changements ?
Regardons tout de même un autre type qui, lui, n'a pas eu la chance comme la piscine Tournesol d'être édité avec autant de succès.
Nous sommes à Bayeux et la vue aérienne de cette carte postale Artaud nous permet de viser une piscine très étrange. Il s'agit de l'une des concurrentes directes de la Tournesol, d'un prototype construit qui reprend d'ailleurs parfaitement le cahier des charges du concours. Car, comme l'autre, elle propose un toit ouvrable, une partie en dur. Ce camembert nautique donne assez facilement la compréhension de son fonctionnement.
Mais on devine aussi un dessin plus lourd, plus classique, bien moins étrange que la Tournesol. La clôture du cercle formant une rotonde ne manque pas de nous évoquer des bâtiments du Génie Civil bien plus que des soucoupes volantes ! Les architectes de cette piscine de Bayeux sont les Vergnaud qui auraient reçu, si on en croit le livre les années Zup, le sixième prix du concours pour cette piscine.
Mais la piscine Tournesol avait bien des atouts débordant de loin la question des joies de la nage. Facile à monter, légère, peu chère si on enlève ses bassins, elle proposait une surface libre et une hauteur suffisante pour rêver à d'autres activités conjuguant plein air et abri !
Voici ce que je trouve dans la revue Architecture Intérieure CREE une double page sur un avenir possible de la piscine Tournesol qui n'a pas vu le jour, un projet de cercle de loisirs. L'écriture est bien identique même si la coupole est complétée de trois volumes dont le profil n'est pas sans rappeler d'autres architectures comme l'Algeco ou des wagons. On remarque aussi que le dessin des percées sur la coupole a perdu sa référence à des écrans de télévision pour une fente longitudinale. Le dessin est très beau (de Bernard Schœller ?) et reste dans la représentation d'une architecture comme atterrie, posée là, presque prête à repartir. Une base spatial posée en rase campagne ! Magnifique !
Merci aux lecteurs et visiteurs d'avoir l'extrême obligeance de me demander l'autorisation de partager ces cartes postales et documents, autorisation que je donne facilement. Je n'ai pas vocation à remplir des pages Facebook et d'autres sites à bon compte (de captures d'images). Vive le partage et... sa politesse et vive la nomination des sources, des documents, des auteurs, des photographes et des droits inhérents aux collectionneurs. Ok ? Bien à vous...
- les années ZUP, architecture de la croissance, édition Picard, Patrick Facon, 2002.
- Architecture Intérieure, CREE, revue, 1978.
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