Je pourrais ne plus savoir quoi écrire sur ce genre de cartes postales que je n'aie déjà écrit.
Toute la beauté tranquille de masses habitées, resplendissantes d'avenir, surprises dans l'impudeur de leur puissance, qu'en faire ?
Boum, boum, boum, boum...
Je sais qu'aujourd'hui nous sommes nombreux à faire semblant de notre nostalgie, à jouer aux artistes, à rêver de Piranèse, de notre droit à aimer des images.
Et surtout à nous en excuser.
Je sais que ce brutalisme-ci n'entrera jamais dans les revues chic d'une architecture d'exception. Simplement parce que ceux qui y vivent ou y ont vécu n'achètent pas ces magazines.
Trop chers, ces magazines.
Mais je continue mon admiration.
Je la porte aussi contre les remodeleurs de gauche à la mode, les trotskistes de bon aloi, démagogues de l'écoute de l'habitant, contre les écologistes patentés du polystyrène épaississant, vernis parfait à la pseudo-politique de l'attention, du care, de la revalorisation, de tout ce vocabulaire laissant croire à une urbanité feinte.
Quelque chose comme l'ANRU.
Loin de l'ANRU, je préfère l'An 01 de Gébé.
Et tous les contrariés de l'images, argumentant leur fausseté, les serviles de la vérité, les détrompeurs de l'œil, les historiennes du logement social imitant ces mimiques de la critiques ne sont personne face à celui qui est venu là, vraiment, dans cet espace et qui a fait ce geste inouï de liberté de redresser les verticales des immeubles sur le dépoli de sa chambre photographique.
Il ira, ce héros, jusqu'à redessiner les nuages sur son négatif pour donner un peu de climat au ciel. En faisant cela, presque de manière invisible, avec le génie d'une retouche maîtrisée, c'est contre le vide du destin qu'il s'insurge. Un ciel étale, en effet, manque sérieusement de densité.
Les nuages, les enfants les dessinent aussi.
Un nuage de plus, voire même deux, et la Cité du Gros Chêne de Rennes retrouve du sens.
Ce n'est pas un leurre, c'est une attention.
Remercions P. Mesny l'éditeur de cette carte postale de ce don au ciel.
Pour lire le nom des architectes, allez lire cet article de Romain Joulia qui vous racontera Jean-Gérard Carré et le Cabinet Legrand-Rabinel.
Je n'ai rien à ajouter à son excellent travail.
http://www.placepublique-rennes.com/media_site/upload/PP28-Jean-Gerard_Carre.pdf
Toute la beauté tranquille de masses habitées, resplendissantes d'avenir, surprises dans l'impudeur de leur puissance, qu'en faire ?
Boum, boum, boum, boum...
Je sais qu'aujourd'hui nous sommes nombreux à faire semblant de notre nostalgie, à jouer aux artistes, à rêver de Piranèse, de notre droit à aimer des images.
Et surtout à nous en excuser.
Je sais que ce brutalisme-ci n'entrera jamais dans les revues chic d'une architecture d'exception. Simplement parce que ceux qui y vivent ou y ont vécu n'achètent pas ces magazines.
Trop chers, ces magazines.
Mais je continue mon admiration.
Je la porte aussi contre les remodeleurs de gauche à la mode, les trotskistes de bon aloi, démagogues de l'écoute de l'habitant, contre les écologistes patentés du polystyrène épaississant, vernis parfait à la pseudo-politique de l'attention, du care, de la revalorisation, de tout ce vocabulaire laissant croire à une urbanité feinte.
Quelque chose comme l'ANRU.
Loin de l'ANRU, je préfère l'An 01 de Gébé.
Et tous les contrariés de l'images, argumentant leur fausseté, les serviles de la vérité, les détrompeurs de l'œil, les historiennes du logement social imitant ces mimiques de la critiques ne sont personne face à celui qui est venu là, vraiment, dans cet espace et qui a fait ce geste inouï de liberté de redresser les verticales des immeubles sur le dépoli de sa chambre photographique.
Il ira, ce héros, jusqu'à redessiner les nuages sur son négatif pour donner un peu de climat au ciel. En faisant cela, presque de manière invisible, avec le génie d'une retouche maîtrisée, c'est contre le vide du destin qu'il s'insurge. Un ciel étale, en effet, manque sérieusement de densité.
Les nuages, les enfants les dessinent aussi.
Un nuage de plus, voire même deux, et la Cité du Gros Chêne de Rennes retrouve du sens.
Ce n'est pas un leurre, c'est une attention.
Remercions P. Mesny l'éditeur de cette carte postale de ce don au ciel.
Pour lire le nom des architectes, allez lire cet article de Romain Joulia qui vous racontera Jean-Gérard Carré et le Cabinet Legrand-Rabinel.
Je n'ai rien à ajouter à son excellent travail.
http://www.placepublique-rennes.com/media_site/upload/PP28-Jean-Gerard_Carre.pdf
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