Ce matin, je trouve ça :
J'aime de suite cette carte postale car je comprends rapidement, vu le flou des personnages et le cadrage qu'il s'agit d'une carte-photo, autrement dit d'une photographie d'amateur tirée sur papier de carte postale, donc, de fait, assez rare en nombre, peut-être même unique.
Mais ce que j'aime surtout c'est l'ambiance de cette photographie. Trois femmes et un homme posent dans un salon dont le décor surchargé m'évoque immédiatement soit un hall d'Hôtel de grande classe soit un paquebot.
Je commence l'enquête. Comme l'ambiance est à l'Art Déco, je m'imagine aussi, ici, accompagné de Hercule Poirot dont j'aime tant la série avec David Suchet dans le rôle principal. Cette série, je la regarde pour les enquêtes mais surtout pour l'incroyable travail des décorateurs et des costumiers qui savent rendre vivant cette période et la classe sociale de la Haute Bourgeoisie dans laquelle évolue notre détective belge. En ce sens, cette série est une plongée dans le temps formidable.
Rentré chez moi, la carte postale sur les genoux, je commence à éplucher l'image comme notre détective. Mon intuition qui, comme toutes les intuitions, est un mélange de culture inconsciente de l'image et de perceptions mémorielles me fait d'abord remarquer les panneaux décoratifs au fond de l'image dont je crois reconnaître la provenance. J'ai en effet le souvenir d'avoir vu de tels panneaux au Musée du Havre, panneaux dorés en laque provenant d'un paquebot.
Je remarque également les grands candélabres de verre qui eux me font penser à Baccarat et sont de Lalique. Puis, à gauche de l'image on voit un C majuscule sur un meuble.
Où sommes-nous ?
La piste du Havre s'avère fructueuse. Je trouve bien les panneaux en laque du Jean Dunand sur un site mais pas celui représenté sur ma carte postale. Il me suffit alors d'inscrire panneaux Dunand Normandie sur un moteur de recherche et je trouve immédiatement celui de mon image. Nous sommes bien dans le Grand Salon du Paquebot Normandie !
Le C majuscule pourrait-il être celui de Compagnie Générale Transatlantique ?
Mais dans cette image, un détail m'amuse, un petit rien qui rend cette photographie touchante et vivante. C'est le pli du tapis sur lequel la dame au manteau de fourrure marche.
Ce détail d'une imperfection de l'ordre bourgeois bien tenu et nécessaire à ce type de lieu m'amuse, me donne l'occasion de faire de cette photographie, certes un document, mais aussi un moment simple dans lequel je peux à mon tour entrer.
Ai-je déjà dans ma collection des cartes postales de ce salon ou de ce paquebot Normandie ?
Je trouve ces deux cartes postales du Paquebot Normandie partant du Havre vers New-York.
La fiche Wikipédia vous permettra de mieux connaître ce paquebot et tous ses intervenants :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Normandie_(paquebot)
Me reste la certitude que Hercule Poirot aurait sans aucun doute fait la traversée sur ce Paquebot Normandie. Tout lui aurait correspondu : décor, luxe et fourrures mais sans doute pas les plis disgracieux d'un tapis mal placé.
J'aime de suite cette carte postale car je comprends rapidement, vu le flou des personnages et le cadrage qu'il s'agit d'une carte-photo, autrement dit d'une photographie d'amateur tirée sur papier de carte postale, donc, de fait, assez rare en nombre, peut-être même unique.
Mais ce que j'aime surtout c'est l'ambiance de cette photographie. Trois femmes et un homme posent dans un salon dont le décor surchargé m'évoque immédiatement soit un hall d'Hôtel de grande classe soit un paquebot.
Je commence l'enquête. Comme l'ambiance est à l'Art Déco, je m'imagine aussi, ici, accompagné de Hercule Poirot dont j'aime tant la série avec David Suchet dans le rôle principal. Cette série, je la regarde pour les enquêtes mais surtout pour l'incroyable travail des décorateurs et des costumiers qui savent rendre vivant cette période et la classe sociale de la Haute Bourgeoisie dans laquelle évolue notre détective belge. En ce sens, cette série est une plongée dans le temps formidable.
Rentré chez moi, la carte postale sur les genoux, je commence à éplucher l'image comme notre détective. Mon intuition qui, comme toutes les intuitions, est un mélange de culture inconsciente de l'image et de perceptions mémorielles me fait d'abord remarquer les panneaux décoratifs au fond de l'image dont je crois reconnaître la provenance. J'ai en effet le souvenir d'avoir vu de tels panneaux au Musée du Havre, panneaux dorés en laque provenant d'un paquebot.
Je remarque également les grands candélabres de verre qui eux me font penser à Baccarat et sont de Lalique. Puis, à gauche de l'image on voit un C majuscule sur un meuble.
Où sommes-nous ?
La piste du Havre s'avère fructueuse. Je trouve bien les panneaux en laque du Jean Dunand sur un site mais pas celui représenté sur ma carte postale. Il me suffit alors d'inscrire panneaux Dunand Normandie sur un moteur de recherche et je trouve immédiatement celui de mon image. Nous sommes bien dans le Grand Salon du Paquebot Normandie !
Le C majuscule pourrait-il être celui de Compagnie Générale Transatlantique ?
Mais dans cette image, un détail m'amuse, un petit rien qui rend cette photographie touchante et vivante. C'est le pli du tapis sur lequel la dame au manteau de fourrure marche.
Ce détail d'une imperfection de l'ordre bourgeois bien tenu et nécessaire à ce type de lieu m'amuse, me donne l'occasion de faire de cette photographie, certes un document, mais aussi un moment simple dans lequel je peux à mon tour entrer.
Ai-je déjà dans ma collection des cartes postales de ce salon ou de ce paquebot Normandie ?
Je trouve ces deux cartes postales du Paquebot Normandie partant du Havre vers New-York.
La fiche Wikipédia vous permettra de mieux connaître ce paquebot et tous ses intervenants :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Normandie_(paquebot)
Me reste la certitude que Hercule Poirot aurait sans aucun doute fait la traversée sur ce Paquebot Normandie. Tout lui aurait correspondu : décor, luxe et fourrures mais sans doute pas les plis disgracieux d'un tapis mal placé.
De l'art de l'enquête, de l'art des sources, de l'art du regard mémoriel... je suis esbaudie...
RépondreSupprimer