Il y a eu beaucoup de cartes postales du complexe Maine-Montparnasse. C'est normal, un peu comme le Front de Seine, ce quartier de Paris a porté la modernité et les transformations de la capitale. Il faut dire aussi que c'est spectaculaire encore aujourd'hui ces immeubles aux grilles parfaites, gigantesques, ininterrompues. C'est ici que fut construite l'une des plus belle barres (la plus belle ?) de Paris, l'immeuble Mouchotte de Jean Dubuisson.
Mais ce n'est pas ce que nous montre cette carte postale des éditions Pi. On y voit bien les immeubles de ce complexe mais point la barre de Jean Dubuisson.
On devine aussi ce sur quoi finalement ce quartier tout neuf est venu se poser puisqu'au pied des barres modernes subsistent encore des constructions anciennes à un ou deux étages seulement ! On devine aussi l'état peu avenant de ces constructions. il n'est pas question ici de dire combien il aurait fallu conserver ceci ou combien au contraire, l'ensemble Maine-Montparnasse a assaini la ville, tout cela est passé, comblé, inutile aujourd'hui. Il convient de regarder la photographie comme un moment, une réalité d'une transformation aujourd'hui effectuée.
J'aime : lire le parc automobile et sa nostalgie, le ciel parfait venant buter contre le gris aluminium, le bazar des matériaux anciens contre la régularité des murs-rideaux, le pignon nu de pierre contre la grille de l'immeuble, le reflet de la façade de l'un dans la façade de l'autre.
Tout cela a un rien changé mais on retrouve tout de même nos acteurs et, curieusement, les petites constructions au pied de la barre, boulevard Pasteur, sont encore là !
Mais voici qu'entre dans ma collection, une diapositive de la gare Maine-Montparnasse qui va vous faire prendre des tours, comme dirait mon ami Clément Cividino :
Alors ?
Oui...
Mais que cela reste mystérieux !
D'abord sur l'événement. Que fait donc ce bel Algeco très design ainsi perché sur un wagon de marchandise ? Si on regarde bien, il n'est pas sanglé, pas protégé et un petit escalier permet même de monter sur le wagon pour accéder à cet Algeco comme pour lui rendre visite. On ne transporterait pas non plus un Algeco ainsi meublé ! Est-ce une pièce de démonstration, un bureau de vente pour le matériel posé sur le même wagon ? Matériel qui n'est rien moins que des bogies de chemin de fer.
Et qui a dessiné ce merveilleux petit objet mobile et minuscule qui nous évoque bien d'autres expériences de la même époque comme notre chère bulle six coques ?
Est-ce là aussi l'occasion pour la société Algéco de promouvoir son nouveau design ? On admirera le goût pour le mobilier avec les beaux fauteuils Knoll de Saarinen...
On trouve un exemplaire ici de cet Algéco type 2002.
La diapositive n'est pas titrée et je ne sais d'où elle provient. Sans doute une documentation d'entreprise mais cela reste hypothétique.
Ce qui est très beau dans cette image c'est le contraste entre la légèreté et la blancheur de l'Algéco et son wagon si lourd en métal qui lui donne pourtant sa possible mobilité. Tout tient dans cet accord.
Alors si vous avez des informations sur ce qui se passe sur cette image...
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