N'ajoutons rien d'autre et regardons ensemble deux cartes postales de deux architectures, qui, l'une dans l'autre, en quelque sorte, pourraient être complémentaires.
Une entrée :
Cette spectaculaire entrée de métro est à Yerevan. On peut dire que le béton y est très présent ! L'immense oculus, trou béant cherchant la lumière dans une collerette plissée délicatement, est l'élément spectaculaire de cette station de métro, comme si, pénétrer là, prendre un transport, devait être signalé de manière forte et sans ambages. Mais alors que ce dit oculus est d'une forme simple et généreuse, ce qui le porte, le reste de la construction, est bien tortueuse et anguleuse comme s'il fallait contrarier cette simplicité du signal urbain par moult détours anguleux que l'usager doit prendre avant de pénétrer.
Mais que c'est beau.
On aimerait bien voir l'intérieur et saisir si la promesse de lumière est tenue, si ça s'ouvre comme un creux mystérieux, une caverne chaleureuse... On notera que la carte postale fut imprimée à Moscou en 1981.
Il faudrait un complément et une raison d'être à un tel objet.
Pourquoi pas ça ?
Nous sommes au sommet des Villacher Alpe, près de Dobratsch. La tour qui n'est pas encore couverte de ses antennes-relais offre une forme parfaite, radicale, faite de deux cylindres s'emboîtant l'un dans l'autre.
On aime la simplicité qui pourrait bien faire appel chez nous à notre goût des bunkers, une architecture pure qui ne cède rien à l'inutile de ses fonctions : prendre de la hauteur, être un isolant, être un support, être un observatoire. Mais c'est vrai que cette radicalité datant de 1971 est maintenant presque invisible sous les organes de la communication hertzienne.
Il est des érections de constructions qui demandent à être ainsi un peu accessoirisées pour offrir tout leur potentiel...
La carte postale est une édition Alpen-Souvenir.
Et voyez-vous, les cartes postales permettent ainsi de croire en certains rapprochements. On notera que ces deux objets ne nous donnent pas de nom d'architecte.
La pudeur sans doute, la pudeur.
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