mardi 25 juin 2013

Vas-y Vasarely

Le grand retour de Vasarely dans le monde de l'art contemporain est une vraie drôlerie.
J'entends par là qu'à la fin des années 80, lorsque votre serviteur était étudiant aux Beaux-Arts de Rouen, il était tout bonnement impossible d'aimer cela. C'était, j'ose, interdit...
Vasarely était ringardisé, méprisé, ignoré. C'était assez douloureux pour notre génération car nous en avions souvent une perception nostalgique de notre enfance ayant, pour la plupart vécu gamins dans les années 70 où Vasarely était absolument partout. Je me souviens bien des panneaux Decaux avec aussi des œuvres de Yvaral et tous les posters dans les M. J .C, les bureaux, les écoles.
Vasarely c'était moderne !
Dans la même popularité vous aviez pour les tenants du réalisme les peintures de Bernard Buffet dont les clowns et autres pathétiques bouquets de fleurs ornaient aussi bien des murs. Dali, lui aussi savait tenir de ses images que j'aime toujours (eh oui...) la partie onirique des petits rêves d'art de notre jeunesse.
Mais voilà, l'histoire tourne et notre génération dans son goût immodéré pour le vintage vient sauver Vasarely et le remettre sur le devant de la scène. Certainement que les préoccupations des plaisirs optiques, les jeux vidéo, et aussi le désir d'un art à nouveau accessible et joyeux dans une morosité absolument étouffante font que ce peintre, cet amuseur de l'œil retrouve à juste raison une place prépondérante.
Voyez le succès de l'exposition DYNAMO !
Alors, il ne sera pas long avant que les fresques, les sculptures, les peintures reléguées dans les caves des administrations retrouvent le grand air et que la fierté revienne de posséder un Vasarely public !
Qu'est devenu celui de Villeparisis ? Il est toujours en place !



Sur cette carte postale Lyna que l'on doit à l'excellent Rolf Walter, photographe, on voit bien devant le Centre Culturel Jacques Prévert, le très beau V majuscule de Vasarely. L'effet d'ailleurs marche bien aussi sur cette image et la sensation trouble d'un volume est très présente alors que l'œuvre est bien plate... On la dirait collée sur l'image comme un trucage Photoshop dernier cri !
L'éditeur ne nomme ni la pièce ni l'artiste.



On retrouve ce lieu et cette œuvre de Vasarely sur cette autre carte postale Lyna, cette fois due au tout aussi excellent J.E. Pinet. Messieurs les photographes de Lyna... Contactez-moi !
Monsieur Pinet joue la carte classique en venant faire dialoguer habilement les roses et la sculpture. On devine mieux aussi la très belle et si typée architecture de ce Centre Culturel de Villeparisis. On devine un grand volume blanc circulaire ou oblong et une galerie très ouverte et transparente tout autour. La frise couchée qui entoure la construction est comme une colonne sans fin de Brancusi à l'horizontale !
Mais voyons...
Deux cartes postales du même éditeur et deux photographes différents pour un même lieu...
Est-ce que Monsieur Pinet et Monsieur Walter partaient tous deux en vadrouille en même temps ? Allaient-ils chasser l'un après l'autre ? Étaient-ils concurrents ou amis ?
Pour ce qui est de l'architecte du Centre Culturel de Villeparisis, je n'ai pas l'information.
Qui la trouvera ?
Daniel sans doute !



2 commentaires:

  1. LELERCQ daniel25 juin 2013 à 20:40

    A visiter la fondation VASARELY à AIX EN PROVENCE

    RépondreSupprimer
  2. Nous sommes tombés dessus par hasard aujourd'hui. Nous habitons à 15 min et nous ne connaissions pas ce lieu... (Merci les vides greniers qui nous font voir du pays!) Il y a également une sculpture abstraite dans le patio de la médiathèque juste derrière qui a l'air très belle.

    RépondreSupprimer