Pourtant ce type de carte postale propose une photographie qui permet souvent de donner l'ampleur d'un espace ou de jouer avec l'horizon.
Nous allons en voir deux exemples à Royan.
D'abord :
Ici l'éditeur Berjaud pour Tito, nous offre une vue sur la majestueuse Galerie Botton du temps de sa splendeur avant que des auvents affreux et autres extensions ne viennent la détériorer. On sait d'où vient ce dessin superbe : du Brésil*.
On s'étonnera tout de même que le photographe ait ainsi coupé le bas de la construction, sans doute pour préserver le ciel... Mais où diable est-il perché pour prendre ce cliché ? Sur quelle hauteur ? La Poste ? L'extrémité du Front de Mer ? Et la coloration de l'image en véritable photographie au bromure est très... libre
On notera aussi que d'un point de vue urbain, les circulations piétons-automobiles semblent peu distinctes sur le devant de la Galerie. On devine déjà à cet élément architectural et urbain que la reconstruction de Royan avait comme objectif de faire une ville aux circulations abouties et aux promenades toujours orientées vers le balnéaire en inventant des surprises, des points de vues.
Une machine :
Toujours chez Tito, on trouve le Portique.
La carte panoramique ici est demeurée en noir et blanc !
Mais quelle belle vue de ce qui constituait le dessin génial du Front de Mer à Royan, cette belle machine à voir la mer, ce balcon public offrant à tous l'horizon, la plage, la mer.
On sait que ce portique devra être rapidement reconstruit afin de redonner à la ville sa vérité urbaine. On sait sa polyvalence. Il formait donc un point de vue, une rythmicité, une articulation piéton-automobile, une architecture ouverte, une scène provisoire. Comme on peut le voir d'ailleurs sur cette carte postale, le Portique servait aussi de théâtre ouvert et je me souviens y être venu écouter des concerts depuis les balcons qui ont aussi servi de terrasses aux bars. C'est d'ailleurs un point commun à de nombreuses constructions de Royan. Que ce soit le toit-terrasse de feu le Casino, l'articulation superbe entre intérieur et extérieur du Palais des Congrès et notre portique, les architectes semblaient avoir particulièrement soigné cette approche offrant des espaces mi-privés mi-publics dont le rôle essentiel était bien de viser la mer, de permettre de la rencontrer. Le spectacle de la Grande Conche était mis en avant d'une manière subtile ou franche.
Le Portique offrait bien par sa solidité et l'étagement de ses terrasses la plus belle, la plus grande machine à voir la mer et la ville.
Et ceux qui lui faisaient le reproche de fermer la vue n'avaient vraiment rien compris de son espace.
Car le Portique était bel et bien une place publique, un espace libre, la conclusion superbe et inventive à la lecture d'un mode de vie : le balnéaire.
Reconstruisons rapidement le Portique. Il nous donnera une vue renouvelée sur le chantier de la reconstruction du Casino qui lui devrait bientôt être lancé.
* Francisco Bolonha, architecte.
Vous avez raison ,reconstruisons le. mais les maires de Royan n'ont vus que leur profit. Mauvaise gestion du patrimoine Royanais depuis 45 ans. le Palais des congrès est mal employer et en plus le conseil municipal avec la cara ont voulu le démolir pour cause de vétuster et trop couteux d'entretien. plein de choix de leur part entache cette belle ville d'architectures en tout genres.mon père à poser les auvents vilains du front de front mer,que m most à imposer aux commerçants .En 1985 pour l'emplacement du grand pavois qui était prévu d'être démoli avec plusieurs citoyens ,nous avions proposer de faire une patinoire qui deviendrai une piscine géante avec commerces coùt 10 milions de francs .maintenant un air de plein air qui ne sert à rien et l'école de voile qui aurai pu être mise dans l'emplacement.
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