On a déjà chanté sa beauté, interrogé son histoire mais rarement encore vu ainsi sa beauté. La carte postale Artaud ici nous le montre puissant, érigé et solide.
L'éditeur a parfaitement nettoyé l'image, découpant la construction sur son ciel, durcissant ainsi l'image et surtout l'architecture. En allant également en contre-plongée poser la proue d'une barque au premier plan, le photographe s'amuse sans doute des deux formes apportant aussi un registre coloré qui a disparu de la façade du V .V. F.
Cet immeuble serait de Jean (?) Marty, architecte. Il va sans dire que nous aimons tout particulièrement ce type de construction sculpturale, massive et intelligente dans l'organisation de sa façade. Un brutalisme à la française, d'une échelle humaine.
La tour de l'escalier est spectaculaire sur son mur aveugle et cette autre carte postale nous permet aussi de saisir la manière dont Jean (?) Marty a posé sa tour sur le sol. Regardez le très beau dessin de la passerelle !
Il s'agit là d'une belle œuvre qui soutient encore l'idée que les V.V.F à cette époque savaient être modernes et audacieux, ne cédant en rien à un régionalisme béat.
Il faut espérer que cet ensemble soit protégé et que rapidement il retrouve sa plénitude brutaliste.
Est-ce l'académisme de la chute des cheveux qui me permet d'arborer mes "crolles" ondoyantes sur ma nuque dans le vent de galerne de sexagénaire ? Et me permets d'affirmer que je n'aime pas les architectes des dunes. Mais pourquoi? Les thuriféraires inutiles du cadrage du sempiternel débordement du bétonnage de masse s'extasient sur les œuvres de Jean Marty à Saint Jean de Monts? cela me porte inutilement à l'ire tellement le snobisme de l'argumentaire du coup de crayon génial, aveugle mon quotidien dans mon obligation halieutique d'attraper de la poésie dans mon environnement ; avant de voir apparaître son totem vulgaire comme une imposition à l'autre du prétendu génie humain. Alors, maugréant contre les différents clapiers pour pigeons à apéro face à la mer. Moi je, du coin du Bartabas je hennis mon aversion pour le mur de l'Atlantique. Puis, je m'autorise poétiquement d'apercevoir la simplicité d'évocation, pour mes yeux embués, l'espace crayonné de l'océan sans atlantes. Résidant permanent du trait de côte, je sais qu'à proximité de la "Tour Marty-VVF-Belambra", sous la plage aucun pavé ne gît, mais bien qu'un blockhaus y fut ensablé par la politique locale anti-vespasiennes sans permis. Génial non ? pour l'historicité des lieux des dunes salopées par l'architecte envahisseur de bonheur pour les autres. Car avant l'architecte érecteur, Trigano et frères y posait des tentes pour abriter le séjour estival des plus modestes sans visée patrimoniale. Impermanence tranquille.
RépondreSupprimerMr Thomas, j'adore ! Merci pour l'effort. David Liaudet
RépondreSupprimerMerci Mal.Liaudet, car si c'est d'or sans silence, c'est du Dior cousu main sans effort. Mais la lutte finale contre la trahison "social-traitre" de l'architecture apportant dans sa corbeille la tête de l'éradication de la poésie c'est chez moi inné du kiki qui acquiesce l'anthropocéne du chapiteau du cirque. Car la tour de Marty n'a permis que l'essaimage délétère du béton sur l'espace poétique d'un bien public, le bourrelet sablonneux d'une dune géologique blonde et langoureusement posée là depuis des millénaires par l'érosion des massifs montagneux. Alors que les archis posent les crayons et les autocad et aillent à la montagne s'extasier devant les cirques de Gavarnie et autres tel Hugo aux frais du contribuable. Mais la Tour Marty : "On a déjà chanté sa beauté, interrogé son histoire mais rarement encore vu ainsi sa beauté. La carte postale Artaud ici nous le montre puissant, érigé et solide." Non!Stop Mister! C'est too Much. Et depuis bien longtemps. D'ailleurs. Les architectes prestigieux eux pas neuneux, ils villégiaturent dans du modeste vernaculaire, à Noirmoutier et Yeu mais pas St Jean...en tour.
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