samedi 12 juillet 2014

Un signal pour Royan

Dans ma vie d'amoureux de Royan, j'ai eu la chance de voir de nombreuses et incroyables images. Les cartes postales ont su me rassasier de ma faim d'images et ouvrir mon appétit nostalgique.
Mais ce que je vous propose de voir aujourd'hui est sensationnel. Il ne s'agit pas, et vous me le pardonnerez, de cartes postales mais de documents assez mystérieux quant à leur utilisation. Ils viennent de rejoindre ma collection.
Ces quatre très grandes images (55 x 75cm) sont des photographies de dessins du château d'eau proposé par Sarger et Bonnefoy pour le réservoir de Belmont. On en trouve la référence en maquette dans l'excellent ouvrage Royan, l'invention d'une ville. 


Leur état, leur qualité font penser à des documents sans doute d'époque. Aucun tampon, aucune inscription ne donne d'information si ce n'est la signature du dessinateur inversée d'ailleurs par la reprographie et qui reste difficile à déchiffrer. Je crois y voir celle de Bonnefoy.


On peut penser qu'il s'agit donc de documents d'exposition pour peut-être défendre ce projet lors d'un concours... perdu puisque ce château d'eau ne fut pas construit sur ce modèle. Mais quel dessin !
On remarque d'ailleurs qu'il s'agit de deux types de dessins, l'un très artistique, imprimé une fois en positif puis en négatif, les deux autres étant beaucoup plus techniques et donnant même des informations sur la situation par rapport à Royan, c'est d'ailleurs cela qui permet de les localiser. Ces dessins sont-ils conservés quelque part ? Qui aurait les originaux ? La ville de Royan ? Dans quelles circonstances ces reproductions superbes furent-elles imprimées et diffusées ?
Qu'importe ! La forme, les lignes, le dessin de cette architecture sont d'une très grande beauté. Le traitement graphique est d'ailleurs bien marqué et on en reconnaît bien le style acéré fait au hachurateur Linex. On s'amuse aussi des effets de ciel ou des silhouettes. Comme Royan aurait bien mérité une telle œuvre, un tel signal !
Trois puissants et fins piliers supportent un immense réservoir sculpté. Le dynamimisme est donné par des oppositions d'angles très années cinquante. On devine une œuvre d'ingénieur dont la beauté tient dans les détails et les gratuités stylistiques comme les débordements, les flèches, les corniches. Le génie civil porté à une incandescence ; il s'agit bien de fabriquer un signal, une sculpture, un monument qui évoque aussi les envolées maritimes ou plus spirituelles de Notre-Dame de Royan.
Et, même à partir de là, de ces traits, de cette encre, je pars en visite, je monte sur le vertigineux escalier perché dans le vide, je regarde depuis cette hauteur de fiction, la plus belle ville du monde s'offrir à mes pieds.
















1 commentaire:

  1. Comment ces beaux documents ont atterri dans vos dossiers nombreux ?

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