Dans l'Allée des Arts, à Port Barcarès, Clément Cividino m'initia aux travaux de sculptures-jeux des Simonnet. J'avais déjà bien aimé voir ce travail en carte postale mais le voir de visu fut bien une nouvelle expérience. C'est, comme souvent, l'échelle et la taille des Polymorphes qui me surprirent le plus. Regardons une nouvelle carte postale de ces Polymorphes à Port Barcarès :
Sur cette carte postale Audumares, parmi les vues multiples, on retrouve les Polymorphes. Leurs formes de plantes étranges en train de germer et de pousser vers le ciel font bien la joie des enfants qui grimpent ou se laissent glisser sur la résine tiédie par le soleil.
On retrouve également toute la spécificité de Port Barcarès, son Lydia, son immeuble de Georges Candilis et une autre sculpture disparue aujourd'hui... Il serait temps maintenant de redonner à l'Allée des Arts sa fonction première en respectant le contrat moral avec les artistes et le respect de leurs œuvres. Les Polymorphes sont eux bien entretenus et jouissent de toutes leurs qualités.
Sur cette autre carte postale des éditions La Cigogne, la sculpture des Simonnet est bien cadrée et visée mais pourtant l'éditeur n'en parle pas au verso et évoque simplement le Lydia... Pourtant, un père aide un enfant à monter et à grimper sur le Polymorphe. Cette attention est la preuve parfaite de ce que les Simonnet ont réussi là où peu d'autres sculpteurs ont réussi en faisant une œuvre participative jouant entre art et jeu. Leurs sculptures, de fait, dans leur plasticité ludique et colorée, dans leur matériau même invitent les enfants, les appellent presque de manière irrépressible à venir jouer avec. Avec le grand retour des aires de jeux dans le paysage du design et de l'architecture contemporaine, les Simonnet tiennent donc une place essentielle, celle des rares sculptures que l'on pratique, que l'on touche, avec lesquelles on joue et que les enfants saisissent immédiatement comme appartenant à leur monde. C'est leur beauté parfaite.
Mais l'œil est ainsi fait que lorsqu'il voit une forme, il la reconnaît ailleurs. Ayant ainsi vaguement une sensation de connaître les sculptures des Simonnet, j'ai eu l'agréable surprise de comprendre que je suis, en Normandie, le voisin d'au moins trois de leur œuvres : deux au Val-de-Reuil et une à Elbeuf !
D'abord au Val-de-Reuil ou le Fantôme fait le beau sur un rond-point. Il est à noter que celui-ci vient tout juste d'être dégagé et restauré et que l'on peut à nouveau en apprécier sa belle forme blanche ! Bravo à la ville et à tous les volontaires ! On trouve aussi l'autre structure dans un parc. Elle ressemble beaucoup à celle d'Elbeuf qui vient à son tour d'être déplacée.
D'abord au Val-de-Reuil, le fantôme avant puis après dégagement :
Toujours au Val-de-Reuil, le Polymorphe et on notera la richesse poétique des enfants...
Et le Polymorphe d'Elbeuf qui a depuis changé de place :
Le polymorphe du rond point était à l'origine dans le jardin de la Grande Borne
RépondreSupprimeril était beau Le Fantôme perdu dans la végétation.
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