À l'orée du ciel

Je vous offre ce triptyque, image sur image, carte postale sur carte postale.
Merci de le conserver ainsi.
Le titre vient de la dernière carte postale de l'aéroport (aérogare) de Poitiers par les architectes Aubert, Dufour et Vigor. L'éditeur La Cigogne nous fait l'honneur de les nommer. On sait même leur adresse : 7, quai André-Citroën à Paris.
Mais comment ne pas aimer ce très beau restaurant et son nom tout aussi évocateur : à l'orée du ciel ?
Comment ne pas être touché par ce beau cylindre simple ouvert sur sa hauteur et couvert d'une visière sur toute sa circonférence ? Comment ne pas être certain qu'il y a là, une expression simple de l'architecture, une réponse à une fonction tout en gardant une discrétion formelle qui en fait toute sa beauté ? Comment ne pas continuer à croire que l'architecture c'est aussi ces petits objets certes un peu à part de la grande histoire mais qui ont su faire des lieux et des expériences spatiales ?
Et le rectangle bleu au milieu est bien une carte postale que nous classerons dans le classeur "Alphonse Allais". Cet aplat Céruléum nous est offert par l'éditeur Cap en Mexichrome. Son titre est limpide comme sa couleur : "l'air pur... le ciel est bleu !!!"
Les trois points d'exclamation sont de l'éditeur qui s'amuse des écrits habituels des cartes. Une image absolue sans doute.
Et dans le ciel, il fallait une présence. Comment ne pas aimer cette carte postale des éditions T.A.P-Segalen nous montrant un parachutiste en chute libre ? Il plonge dans le bleu, dans l'orée du ciel, nous regarde droit dans les yeux, à jamais ainsi suspendu dans l'air et nous, pauvres terriens, le cou brisé à force de le chercher depuis le sol, nous le regardons chuter chuter chuter...
83 sur le casque, qui es-tu ? Tombes-tu encore ?