Pourtant au fil des entrées dans la collection, on voit se dessiner un territoire riche en architectures du XXème siècle qu'il nous faudra aller voir.
En voici un nouvel exemple avec l'église Sainte-Anne que nous allons regarder au travers des éditions Philippe Baudry qui font le choix d'un noir et blanc parfaitement édité.
Depuis ce point de vue, on pourrait dire que nous avons là une église bien marquée, typique même de la production de l'époque jouant d'un classicisme tempéré relevé d'une petite pointe moderne discrète mais qui fait fonctionner le lieu dans son temps.
C'est à la fois totalement renouvelé et totalement reconnu. Cela ne met pas vraiment encore en jeu les changements de Vatican 2 mais supporte par une radicalité formelle et surtout une parfaite maîtrise des matériaux, l'esprit des Trente Glorieuses.
L'architecte est nommé au dos des cartes postales : H. Demur qui porte bien son nom.
Mais ce lien vers la Cité de l'Architecture nous informe que l'ensemble fut aussi corrigé par Bernard Laffaille que nous connaissons bien ici pour son travail essentiel à Royan. On pourra s'amuser qu'un ingénieur ainsi nommé et un architecte ainsi nommé aient pu construire une église aussi solide !
L'église date de 1955, 1957.
On ira la voir un jour.
Bonne visite !
Si on regarde bien, on aperçoit la mosaïque de l'entrée dont le dessin des personnages n'est pas sans évoquer le dessin du Modulor.
Rigueur, franchise, lumière maîtrisée et sens de l'espace, le béton en majesté :
Admirons les luminaires en grand nombre qui éclairent l'autel brutal et franc comme une pierre trouvée. On doit ce beau dessin au sculpteur Maxime Adam Texier :
Ce baptistère et son espace sont d'une grande qualité. On pense à Brancusi, on pense aussi au Japon. Là aussi la simplicité apparente est en fait une belle mise en avant de la fonction. Une discrétion d'une grande sobriété et donc d'une grande solennité. C'est toujours Maxime Adam Texier qui dessine ce baptistère.
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