La carte postale C.A.P nous montre cette merveille encore en construction. Quelle coupole ! Et quel dessin !
On y reconnaît quelque chose de Guillaume Gillet à la Guérinière à Caen, quelque chose de fatal, de nucléaire, de brutal, presque de religieux.
Car, ce qui pourrait finalement n'être encore qu'un exploit constructif, un génie civil sans autre pouvoir que la réalisation d'un rêve technique est ici débordé par la maîtrise des liaisons des volumes, un sens complet d'un objet certes spectaculaire et voulu ainsi mais qui dans tous ses détails nous dit un travail consciencieux et sculptural.
Bref, l'exemple parfait de ce que nous défendons ici et que, une fois encore, le photographe de la carte postale sait rendre.
La friche du sol au premier plan qui, si elle ne permet pas une approche de la construction, lui laisse son caractère perdu au milieu du chantier et en tire toute la poésie de ce moment où la terre labourée et inconsciente à son changement donne encore à voir sa boue, son sable, sa caillasse.
Puis vient le superbe monstre de béton, ses lignes arc-boutées et civilisées qui prennent le blanc du ciel et mangent le reste de la ville. La collerette géante enserre bien la coupole et sa finesse permet à l'œil de comprendre en quelque sorte sa légèreté. Le noir et blanc sert ici parfaitement l'image.
Non mais quelle image ! Quelle architecture !
Merci Monsieur Mauri, architecte et merci messieurs Pelnard Considere et Caquot, ingénieurs !
Que j'aimerais entrer dans cette halle !
Et encore :
La colorisation douce et nostalgique de cette carte postale des éditions Alexandre Sirecki ne laisse rien perdre de la force des halles.
On comprend même un peu mieux la beauté des différentes parties et leur dessin singulier. Regardez le très beau volume qui fait office de portique, regardez le dessin de sa façade.
Le marché fut publié deux fois dans Architecture d'aujourd'hui ce qui prouve sans aucun doute ses qualités constructives et esthétiques !
Je vous propose quelques extraits qui vous donneront bien mieux que je ne saurais le faire les explications techniques de ces halles.
Les numéros d'Architecture d'aujourd'hui sont le 60 et le 64 de 1955 et 1956.
Bonjour, je suis l arrière petite fille de Monsieur Mauri. Pourriez vous me contacter ? Bien cordialement.
RépondreSupprimerBonjour, pour vous contacter il me faudrait votre adresse mail. Je vous donne la mienne : david.liaudet@orange.fr
RépondreSupprimerJe serai heureux de vous entendre. Bien à vous !