Alors c'est encore par un grand nom de l'architecture du siècle passé, Jean Prouvé, que nous allons aborder cet héritage. Nous ne parlerons pas de logement mais du lycée. On verra aussi que le point de vue sur cet établissement ne bouge pas beaucoup puisque les deux cartes postales ci-dessous montrent ce lycée photographié exactement du même endroit.
Il faut dire qu'il s'agit du même éditeur S.L. qui a dû juger bon de revenir sur les lieux de son crime ! Une fois en automne et une fois en été !
Regardons :
Vous pourriez bien trouver tout cela ennuyeux et je vous comprendrais. Effectivement on ne peut pas dire que les deux photographies nous révèlent une architecture brillante et spectaculaire. De beaux blocs se regardent les uns les autres et on a du mal à saisir leur plan, leur fonctionnalité. Rien ne transpire de la fonction de cet ensemble.
Mais une fois de plus c'est par l'élément constructif que nous allons aborder ce bâtiment. Il est en effet entièrement recouvert pour ses façades de panneaux Jean Prouvé. On voit bien sur la carte postale en couleur les brillances de ces derniers !
On en retrouve le détail sur le site de vente de Drouot !
Mais comment de tels morceaux arrivent-ils jusqu'à des ventes aux enchères ? Sont-ils tombés du camion qui les emmenait vers la décharge publique ? Ont-ils, suite à des recherches de passionnés été récupérés et achetés sur place ? Ont-ils fait l'objet d'une estimation sur place et ont-ils été "surveillés" par les agents locaux du Patrimoine ? Vu la quantité sur la façade et vu la cote de Jean Prouvé, le service public aurait sans doute eu tort de perdre une telle valeur... Enfin... Il vaut peut-être mieux que des amateurs fortunés sauvent ce que d'autres ne voient même pas. C'est un débat. Espérons tout de même que quelques-uns auront rejoint un musée ou un lieu public de conservation. A moins finalement que ce travail de Jean Prouvé, au-delà de son nom, ne soit finalement pas si intéressant que cela d'un point de vue architectural... C'est aussi un débat !
Mais revenons à nos cartes postales. Un autre objet de culte, lui aussi en tôle ondulée est garé devant les panneaux de Monsieur Prouvé. Il s'agit d'un HY Citroën. Sa laideur géniale, son fonctionnalisme franc, sa rusticité légendaire viennent parfaitement jouer avec les éléments de l'ingénieur. Cette rencontre du génie français du métal sur une image c'est déjà une histoire.
Au sujet des Editions SL rue Magenta à Villeurbanne, j'ai bien connu François Simard son fondateur décédé en 2007. C'est son fils Pierre qui a repris l'entreprise de son père et a fermé en 2010. Ils avaient un pied à terre vers Balaruc les Bains, ce qui explique souvent la localisation "très sud" de leurs cartes postales.
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