mercredi 27 novembre 2013

Royan par le menu détail


En entrant dans cette carte postale des éditions Combier expédiée en 1960, nous allons suivre quelques étapes importantes de la plus belle ville du Monde.
Et, on regrettera une fois encore, que les avions qui survolèrent Royan, ne soient pas descendus plus près, n'aient pas largué leur photographes pour qu'ils puissent faire des photographies bien plus serrées des sujets en question.
Le chantier sur les cartes postales est bien un sujet évité. On y aime mieux la silhouette plus générale d'une ville reconstruite.



Au loin, dominant déjà la ville, Notre-Dame de Royan affiche bien sa grandeur et son ambition de relever la cité après les bombardements. Elle occupe bien le haut de la carte postale et son clocher en travaux vient frôler le bord dentelé de la carte postale. On devine les échafaudages, on devine cette forme plus sombre au-dessus de la blancheur de la ville. Je m'imagine bien, suivant les ouvriers, monter dans ses échafaudages et voir à mes pieds celle qui m'offre tant et tant de joie prendre son bain de lumière.
Je serais bien monté aussi sur une autre grue, celle-ci :



À l'extrémité droite de la carte postale, le Casino de Royan est en construction lui aussi. On devine que la rotonde n'est pas encore achevée mais sa forme générale est bien existante. Je crois voir depuis mon point de vue, Monsieur Ferret, ses plans à la main, sourire aux lèvres, regardant son chef-d'œuvre prendre la place qu'il méritait dans l'histoire de l'architecture en France. Et si, aujourd'hui on sait que la reconstruction du Casino est en projet, il manquera toujours Monsieur Ferret pour suivre à nouveau ce chantier. Parfois, monter dans les grues, si haut, cela donne une sorte de mal de l'altitude qui produirait selon certains médecins des délires...
Beaucoup plus solide et toujours présent :



Ici, on devine bien le bunker qui est encore visible sur le port. Masse superbe, masse sourde et secrète qui mériterait sans doute de figurer dans la liste des constructions à protéger à Royan. Il faudrait lui donner une vraie place, celle de l'histoire mais aussi celle plus difficile d'une jubilation architecturale possible. À moins que, de par sa fonction, son origine, il ne doit se révéler qu'à ceux qui savent que dans les bunkers se cache le secret d'espaces et de visions d'une grande puissance plastique. Cet agrandissement nous permet aussi de retrouver un ami déjà vu ici : le snack-bar. Cette très belle petite construction a malheureusement disparu.
Et enfin, une chose inconnue :



Mais qu'est-ce donc que ce petit monument que je découvre pour la première fois sur mes cartes postales de Royan ?
Qu'est-ce donc que cette petite grue stylisée posée sur une petite plate-forme d'observation ? Un monument touristique pour fabriquer un point-de-vue sur Royan et sur la mer ? Un outil de navigation pour signaler l'entrée du port ? Un geste gratuit et superbe pour dire aux visiteurs qu'ici se construit la plus belle ville du Monde ?
C'est, en tout cas, une petite chose parfaitement dessinée. Qui nous dira la fonction de cet objet posé là ?
Ce signal devra un jour être reconstruit pour que, à notre tour, accrochés à sa rambarde, nous puissions jouir du spectacle de Royan retrouvant son Patrimoine, son portique, son Casino.

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