On va de surprise en surprise si on suit les pavillons de l'U.R.S.S en France ! Trop vite, on le sait, on s'arrête à la production du somptueux et spectaculaire Pavillon de Melnikov à Paris en 1925 (icône parfaite) mais on oublie le reste de la production des pavillons de l'U.R.S.S, production dont on commence ici sur ce blog à faire le tour.
Et voilà une nouvelle étape de la présence du constructivisme soviétique (et russe ?) en France :
Ce pavillon superbe est bien celui de la Foire de Paris. Malheureusement la carte postale ne nous indique pas l'année... ni le nom de l'architecte...ni le nom du photographe. Ça fait peu d'informations. Ne nous reste que la forme et l'écriture de cette petite architecture éphémère dont on ne peut pas nier qu'elle est marquée par une certaine idée de la géométrie simple, du désir de faire moderne.
Depuis ce point de vue, trois volumes se succèdent et le dernier finit même en lanterneau largement ouvert soutenu par le mot U.R.S.S répété cette fois à la verticale. D'ailleurs les lettres énormes couvrent le bâtiment par deux fois ! On ne peut pas risquer de se tromper quant à l'attribution de ce dernier !
Ouvertures généreuses dans un angle, hublot sur-dimensionné sur le coté, jeu de couleurs éteintes par le noir et blanc, tout cela fabrique bien une architecture qui se veut moderne, dépouillée, franche et un peu raide aussi.
Mais l'ambiance frustre tient aussi à l'édition dans un noir et blanc un peu fade, un peu doux comme si un ciel blanc de brouillard était tombé sur la construction mangeant un peu les lignes du bâtiment.
On ne peut pas pour l'instant attribuer cette architecture à qui que ce soit, on ne peut pas savoir si ce dessin est venu d'Union Soviétique, si ce pavillon a été conçu en France par des soviétiques en séjour le temps de la foire. On ne sait pas grand chose mais on peut dire tout de même que cette architecture est encore dans la veine d'un constructivisme bien senti, qu'elle est modeste mais bien dessinée et qu'elle a (bien évidemment) disparue...
On peut, une fois encore, s'interroger sur l'influence d'une telle présence constructiviste à Paris avant les années trente.
Et, on ne sait pas non plus comment était conçu l'intérieur, quel service rendait alors la tour-lanterne, quelle production de ce pays était alors promue à l'intérieur ni quel écho critique ce pavillon a reçu.
La carte postale est une édition soviétique et donc officielle puisqu'elle indique l'adresse de la représentation commerciale de l'U.R.S.S à Paris.
Une image autorisée donc mais une image un peu pauvre.
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