Dans une galaxie lointaine et dans une autre vie, j'ai suivi les cours de François Loyer à l'École du Louvre. Ils étaient passionnants ses cours sur la construction du Paris Hausmannien et, à cette époque, je ne savais pas encore que je serais plus tard un défenseur d'une tout autre architecture, d'une tout autre idée de la ville.
Alors, avec surprise et joie, j'avais beaucoup aimé retrouver François Loyer tout jeune dans ce film de Éric Rohmer, tout jeune certes mais quelque peu déstabilisé par Monsieur Parent, un rien en colère contre l'affirmation du jeune historien. Monsieur Loyer est-il d'ailleurs déjà, à ce moment, un historien de l'architecture et comment était-il arrivé là, devant ce duo bien construit et intransigeant (à raison) ?
Je vous conseille de bien regarder ce film, d'une précision incroyable, d'une force aussi et dont l'intelligence des réponses de Messieurs Virilio et Parent provient aussi de leur complicité et de leur superbe complémentarité. On note aussi une charge sur Corbu mais aussi une défense de Mr Parent absolument parfaite.
Alors, j'aurais pu croire que le jeune François Loyer, après ce tournage et cet assaut soit simplement retourné à ses recherches sans rancune...
Mais...
Oui, il faut un mais.
Au début de l'automne, je tombe totalement par hasard sur le numéro 186 de la revue l'Œil, daté de 1970 dans lequel François Loyer écrit un article sur les centres commerciaux et supermarchés de Claude Parent. L'article est somptueusement enrichi de photographies de Marc Lavrilliers mais le texte, comment dire... comporte des charges à peine dissimulées que Monsieur Parent a dû prendre avec humour, j'espère. Il devait être à la fois heureux d'avoir droit à un article aussi long mais il devait aussi lui être bien difficile de supporter les piques du critique ! Je m'amuse alors à croire à un vieux contentieux perdurant depuis ce film entre Monsieur Parent et Monsieur Loyer, trouvant là, dans cet article, l'occasion d'une mise au point salutaire ! On note que dans le même numéro, François Loyer prend la défense du vieux Dijon, sans doute plus dans ses cordes.
Je vous donne donc cet article. Je désire appuyer sur les très belles photographies de Marc Lavrillier qui illustrent cet article. Que sont devenues ces archives ? Où êtes-vous Monsieur Lavrillier ?
Je ne cesserai de remercier Éric Rohmer de nous avoir donné l'occasion d'entendre Messieurs Parent et Virilio bien définir leur position, bien loin de l'entendu habituel, des raccourcis Vintage, des approximations devenues légions sur leur travail. Monsieur Virilio, par exemple, laisse derrière lui les bunkers.
Circulez, messieurs, mesdames, il n'y a plus rien à y voir... Comme dit Loud dans sa chanson : la nostalgie aux perdants.
"J'allais vous dire, pour nous, le béton c'est la liberté."
Claude Parent.
Je vous donne pour commencer une carte postale inédite du centre commercial de Ris-Orangis dont je vous rappelle le combat. On devine dans le film, la cité de l'Aunette à Ris-Orangis, le film de Éric Rohmer fut donc tourné en partie à Ris-Orangis. C'est émouvant, émouvant, émouvant d'en voir les fers à béton, les ouvriers, l'architecte perché, la beauté de la coulée. La carte postale des éditions Combier n'évoque pas le centre commercial même s'il apparaît bien à droite de la photographie mais nous parle du Domaine de l'Aunette et cite même son architecte, que nous connaissons bien, Monsieur Claude Balick.
La carte est datée de 1969, autrement dit, le centre commercial est tout neuf ! On notera la belle qualité de l'ensemble dessiné par Mr Balick qui a su accueillir avec euh... tact le centre commercial en parfait contraste.
Alors, avec surprise et joie, j'avais beaucoup aimé retrouver François Loyer tout jeune dans ce film de Éric Rohmer, tout jeune certes mais quelque peu déstabilisé par Monsieur Parent, un rien en colère contre l'affirmation du jeune historien. Monsieur Loyer est-il d'ailleurs déjà, à ce moment, un historien de l'architecture et comment était-il arrivé là, devant ce duo bien construit et intransigeant (à raison) ?
Je vous conseille de bien regarder ce film, d'une précision incroyable, d'une force aussi et dont l'intelligence des réponses de Messieurs Virilio et Parent provient aussi de leur complicité et de leur superbe complémentarité. On note aussi une charge sur Corbu mais aussi une défense de Mr Parent absolument parfaite.
Alors, j'aurais pu croire que le jeune François Loyer, après ce tournage et cet assaut soit simplement retourné à ses recherches sans rancune...
Mais...
Oui, il faut un mais.
Au début de l'automne, je tombe totalement par hasard sur le numéro 186 de la revue l'Œil, daté de 1970 dans lequel François Loyer écrit un article sur les centres commerciaux et supermarchés de Claude Parent. L'article est somptueusement enrichi de photographies de Marc Lavrilliers mais le texte, comment dire... comporte des charges à peine dissimulées que Monsieur Parent a dû prendre avec humour, j'espère. Il devait être à la fois heureux d'avoir droit à un article aussi long mais il devait aussi lui être bien difficile de supporter les piques du critique ! Je m'amuse alors à croire à un vieux contentieux perdurant depuis ce film entre Monsieur Parent et Monsieur Loyer, trouvant là, dans cet article, l'occasion d'une mise au point salutaire ! On note que dans le même numéro, François Loyer prend la défense du vieux Dijon, sans doute plus dans ses cordes.
Je vous donne donc cet article. Je désire appuyer sur les très belles photographies de Marc Lavrillier qui illustrent cet article. Que sont devenues ces archives ? Où êtes-vous Monsieur Lavrillier ?
Je ne cesserai de remercier Éric Rohmer de nous avoir donné l'occasion d'entendre Messieurs Parent et Virilio bien définir leur position, bien loin de l'entendu habituel, des raccourcis Vintage, des approximations devenues légions sur leur travail. Monsieur Virilio, par exemple, laisse derrière lui les bunkers.
Circulez, messieurs, mesdames, il n'y a plus rien à y voir... Comme dit Loud dans sa chanson : la nostalgie aux perdants.
"J'allais vous dire, pour nous, le béton c'est la liberté."
Claude Parent.
Je vous donne pour commencer une carte postale inédite du centre commercial de Ris-Orangis dont je vous rappelle le combat. On devine dans le film, la cité de l'Aunette à Ris-Orangis, le film de Éric Rohmer fut donc tourné en partie à Ris-Orangis. C'est émouvant, émouvant, émouvant d'en voir les fers à béton, les ouvriers, l'architecte perché, la beauté de la coulée. La carte postale des éditions Combier n'évoque pas le centre commercial même s'il apparaît bien à droite de la photographie mais nous parle du Domaine de l'Aunette et cite même son architecte, que nous connaissons bien, Monsieur Claude Balick.
La carte est datée de 1969, autrement dit, le centre commercial est tout neuf ! On notera la belle qualité de l'ensemble dessiné par Mr Balick qui a su accueillir avec euh... tact le centre commercial en parfait contraste.
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