Vous me faites souvent la joie de m'envoyer, de me donner, de me trouver des cartes postales. Parfois, je mets du temps à les publier, non pas que j'oublie votre générosité mais j'essaie de tenir aussi le rythme latent à mon blog et à mes propres obsessions. On dira que je compose. (Presque...)
Hier, je ne sais pas bien pourquoi, j'ai eu envie de vous montrer deux cartes postales envoyées par des amis artistes ou en pause.
Commençons par une carte postale envoyée par Cécile Desvignes :
Nous sommes de retour à Sidi-bel-Abbes en Algérie devant l'immense halle du marché. L'éditeur de cette carte postale est RE AR et le photographe est nommé : Didouche Mourad.
Cette halle est un chef-d'œuvre incontestable, une beauté brute et délicate venant ici jouer avec le reste de la ville et s'affrontant amicalement avec la petite tour carré et au fond, sur l'horizon, le silo à grain.
La pâleur bleu ciel partout répandue sur ce cliché est assez étonnante. On s'amusera, si on aime les automobiles, du parking largement rempli de Peugeot commerciales 203 et 403 toutes grises ! Pour lire et revoir cette belle halle et tout apprendre de l'architecture de Monsieur Mauri, je vous conseille un petit retour ici :
http://archipostalecarte.blogspot.fr/2013/03/si-belles-halles-sidi-bel-abbes.html
L'autre envoi est un peu particulier, je vous le donne à voir :
Sur ce blog, nous aimons depuis longtemps le très beau travail de Hansjörg Schneider que nous avions, Claude Lothier et moi-même, invité pour l'exposition Persistante Perspective, au sein de notre école des Beaux-Arts du Mans.
Hansjörg Schneider fait partie de mes jalousies d'artistes car il sait faire de sa passion pour l'architecture et l'espace un beau et important travail. Je vous conseille plus que vivement d'aller voir son travail. Il aime les cartes postales et j'avais eu la chance, chez lui à Berlin, de voir sa collection dont j'eus immédiatement envie de m'emparer... Il faut dire que sa localisation, Berlin, lui permet de trouver des cartes postales d'une tout autre géographie, touchant aux anciens pays de l'Est, à la Russie soviétique aussi... Je vous laisse rêver.
Hansjörg Schneider coupe, découpe, gratte, dessine les cartes postales pour nous donner à voir en quelque sorte ce que nous n'en n'avions pas vu. Il en révèle les failles, les ouvertures et les espaces.
Ici ayant éreinté le fond du paysage, il replace l'architecture dans un no man's land qu'on dirait de neige. Nous sommes devant le... Attention... Ça va être long... Familienferienhein Michaelshof grâce à Volker Wurster. Bien entendu le nettoyage du paysage isole les constructions qui semblent s'opposer davantage. Surtout les logements et l'église. Je n'ai pas trouvé le nom de l'architecte. Je vais m'empresser de trouver une image de ce lieu sans intervention de Hansjörg.
Il faudrait que les écoles d'art en France, que mes amis enseignants en écoles d'architectures ( suivez mon regard...) que mes amis critiques d'architecture se penchent sur son travail trop peu diffusé en France.
Je remercie mes deux correspondants pour ces deux beaux cadeaux qui iront rejoindre leur camarades.
Merci Hansjörg !
Danke Cécile !
Pour voir le travail de Cécile Desvignes :
http://ceciledesvignes.blogspot.fr/
Pour voir le travail de Hansjörg Schneider :
http://hansjoerg-schneider.de/
http://archipostalecarte.blogspot.fr/2015/09/kronos.html
http://archipostcard.blogspot.fr/2009/09/hansjorg-schneider-un-ami-un-artiste.html
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