Je fais faire coup sur coup deux articles sur Royan. Voyez-vous, j'en reviens.
Le premier sera un rien ironique et amusé (pour ne pas dire... envieux), l'autre sera plus sérieux et surtout aussi incroyablement ému.
Le premier :
Chaque fois que je vais à Royan, je me demande mais pourquoi donc plus aucune carte postale sérieuse des monuments de la Ville n'est éditée ? Pourquoi, alors même que la Ville fait un travail incroyable d'inventaire, de sauvegarde et qu'un tourisme d'architecture commence à poindre et que donc, logiquement, un marché est à prendre, pourquoi mais pourquoi aucun éditeur ne se décide à faire une belle série sur le Royan des années 50, exactement comme à l'époque ? On trouve bien quelques cartes au graphisme très Spirou-bande-dessinée qui se veulent un peu chics et un peu arty mais aucune carte ne revendique simplement le fait d'être une carte postale efficace de Notre-Dame, du Marché ou du Front de mer voir de quelques villas emblématiques. Alors, je le répète, pourquoi ?
Voilà qu'il arrive une surprise un peu étonnante...
Dans le fond d'un tabac-presse, je trouve sur un tourniquet de grandes cartes postales bien intrigantes à l'érotisme fabriqué sur le fantasme habituel du pompier.
Ces cartes postales ont le mérite de nous montrer une certaine interprétation de l'architecture et de la relation que l'on peut avoir avec elle, de comment on peut avoir l'architecture moderne et contemporaine dans la peau.
Reprenant de façon un rien outré le travail de Liu Bolin (on pourrait presque regretter cette proximité très serrée pour ne pas dire autre chose) les photographies nous montrent donc les pompiers de Royan torse nu posant devant des icônes de l'architecture de Royan : marché, villa Grille-Pain, Notre-Dame, etc...
S'imprégner ainsi d'une représentation de l'architecture me fait penser à certains de mes amis qui se font tatouer leurs architectures fétiches sur le corps devenant ainsi des guides vivants de leurs amours. Bien entendu, il ne fait aucun doute que les auteurs de ces clichés ont perçu à la fois la valeur patrimoniale des bâtiments mais aussi, inévitablement, le fantasme érotique associé aux corps des pompiers. La sensualité et l'archétype d'un corps musclé sert donc littéralement d'écran de projection à un érotisme architecturé. C'est assez étonnant...
On notera qu'en termes de relation au Patrimoine, j'ai rarement vu quelque chose d'aussi limpide quant à l'attente de cette projection sur un certain public !
Quand il faudra faire la Grande Histoire de la représentation de l'Architecture ou de sa relation à l'érotisme, nul doute que la série des pompiers de Royan figurera en tête de la recherche.
Les cartes postales sont vendues au profit des pompiers de Royan. Il faut donc ne pas hésiter à les acheter, les regarder, les envoyer à tous vos amis et amies ayant pour ce genre de palpitation un goût certain.
Les cartes sont bien maintenant dans ma collection...
On regrettera leur trop grand format et la qualité un peu pauvre de l'édition et du papier.
Les cartes postales sont signées de Yoshi Power Shot (?) comme photographe et de Vanessa la Mouche des Marquises comme maquilleuse et artiste Body Painter (sic!).
WWWWHOUUUUAAAAA!!!!!!!!!!!!!!!!
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