lundi 29 avril 2019

Un anneau pour les réunir tous.

Le propriétaire nous envoie ça et nous prie d'insérer :


" Quand on marche, on trouve. On retrouve.
Quand on regarde, on trouve. On retrouve.
Et, il n'y a pas besoin d'évoquer la dérive de ce planqué de Guy Debord.
Sans alcool, sans philosophie, juste la joie certaine d'être au monde.



Se perdre librement, prendre à gauche au lieu de prendre à droite, marcher un peu, sentir que quelque chose vous attend et le trouver. C'est bien ce qui s'est passé lorsque sur la demande de Walid Riplet et Jean-Jean Lestrade je suis parti photographier l'ensemble de Jean Ginsberg au Mans et que je n'ai pas voulu reprendre le même chemin pour le retour, perdu que j'étais dans cette partie de la ville du Mans que je ne connaissais pas.
Je suis tombé alors sur l'immeuble annulaire appelée ici la Cité du Malpalu.






































Elle est belle cette cité, bien dessinée, semble bien entretenue même si elle fut, semble-t-il, bardée par l'extérieur d'une couche d'isolation hideuse.
Elle offre en effet des moments et des séquences à la promenade architecturale. D'abord, on ne la voit pas puis, elle pointe au milieu des arbres, montrant une courbe légère que l'on a envie de suivre. On trouve alors une percée qui nous invite à entrer dans son cercle, en son cœur. Un jardin, une petite mare sans canard, des arbres, du calme. On comprend soudain que cet anneau est associé à une belle tour qui prend de l'aplomb, qui s'élève, forte, droite mais équilibrée, pas écrasante. On aime aussi la gracilité des bâtiments posés sur pilotis permettant de faire une belle capillarité entre la tour, l'intérieur du cercle construit et la ville. C'est habile, joyeux.
La volumétrie est parfaitement réussie.
Mais qui a dessiné cela ?
Je ne sais pas...












































Pour une fois, je fais le chemin à l'envers et je cherche, si par hasard, je ne trouverais pas une carte postale de cette cité du Malpalu.
Et je trouve :




Cette carte postale des éditions Jipé ne nous donnera pas le nom de l'architecte. Elle nous donne le nom du photographe, Moret et celui de l'éditeur, Georget-Dolbeau au Mans. Qu'êtes-vous devenus Messieurs ?
Le correspondant ne date pas mais indique d'une croix son pavillon.
C'est par ce chemin que je suis arrivé.
Le bosquet d'arbres existait déjà, il me camoufla la cité. L'image est un peu pauvre, mal définie et colorisée. Mais elle existe, elle donne à voir le bel anneau. 
Un anneau pour les réunir tous, le photographe, l'éditeur, l'habitant, l'architecte, le promeneur.

Allez, les gars !
Je vous laisse à nouveau la parole."
D. Liaudet 

Pour relire les autres articles sur le Patrimoine architectural contemporain et moderne au Mans :
https://archipostalecarte.blogspot.com/2018/07/le-mans-est-open-lhorreur-architecturale.html 
https://archipostalecarte.blogspot.com/2017/03/charlotte-perriand-au-mans.html
https://archipostcard.blogspot.com/2010/03/le-couteur-encore.html
https://archipostalecarte.blogspot.com/2013/07/hum-hard-french-on-radio-on.html
https://archipostalecarte.blogspot.com/2016/09/le-mans-modeste.html
https://archipostcard.blogspot.com/2010/06/hommage-jean-le-couteur.html 


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