La très belle collection des Carnets d'Architectes s'enrichit d'un nouveau volume, absolument indispensable pour tous ceux qui aiment comprendre la logique de la Modernité.
Ce nouveau volume nous permet de suivre la carrière et l'œuvre de Jean Ginsberg dont l'essentiel du travail semble bien être celui de l'immeuble, du collectif et du fonctionnel, utile et beau en même temps mais surtout de comment faire intelligent avec un programme.
L'ouvrage écrit par Philippe Dehan est clair, limpide et permet de bien suivre le travail de cet architecte qui est tellement un modèle de ce moment historique de l'architecture qu'on pourrait croire, par sa condensation, qu'il est une invention, un personnage fictionnel. Pourtant, Jean Ginsberg a bien existé, il a bien ainsi évolué, fait travailler les découvertes et interrogations de son époque en ne perdant jamais de vue que ses architectures seront habitées.
Nous aimons sur ce blog évidemment le monstre génial de Monaco, le complexe des Spélugues. Une telle reprise du paysage, une telle intervention venant comme construire sur la mer les morceaux de nature qui y manquent nous ravit. Ce genre, bouleversant à la fois la nature du terrain, tout en en respectant sa réalité, reste un exercice particulièrement délicat et ici particulièrement spectaculaire. Sans doute décrié hier, sans doute contre toute rêverie de la nature, le béton de Jean Ginsberg vient à Monaco offrir le luxe de la mer, de ses horizons en n'ayant pas peur d'une chose devenue rare aujourd'hui : construire.
Les éditeurs de cartes postales n'ont pas failli à leur mission en éditant de nombreuses cartes de ce morceau de paysage inventé.
Nous commencerons par cette belle vue qui permet aussi de voir à l'arrière-plan, la somptueuse tour Millefiori, elle aussi de Jean Ginsberg. Un monstre debout, un monstre couché, c'est parfait.
Au premier plan donc, le complexe tombant dans la mer et l'éditeur MOLIPOR nous indique qu'au pied du Casino de Monte-Carlo le complexe des Spélugues possède un Palais des Congrès de 2500 places les pieds dans l'eau.
C'est bien ça. Les pieds dans l'eau...
D'ailleurs de bien plus près, c'est aussi ce que nous prouve cette autre carte postale des éditions S.E.C :
Le photographe cadre ici l'Hôtel Loews. Nous aimerions dormir là, au-dessus des cylindres de béton formant une forêt pétrifiée. Se baigner sous cette forêt ?
Mais voici un bel entier philatélique qui prouve l'importance pour Monaco de ce projet incroyable :
Timbre, tampon du premier jour et carte postale sont à l'unisson pour célébrer le bâtiment de Jean Ginsberg. On note comment la carte postale est construite pour laisser la place à ce timbre et au coup de tampon.
La photographie ne prend qu'une moitié de la carte postale qui est une édition CEF.
Cette photographie est malheureusement un peu floue. Mais l'ensemble est très beau, surtout avec cette typo bleu sur le drapeau de ce pays.
Mais voilà que nous allons avoir besoin de quitter le soleil méditerranéen pour demander à David, une fois encore, d'aller voir pour nous... au Mans.
Oui, l'excellent ouvrage nous indique un ensemble de logements au Mans, rue Bollée.
David ? Faut que tu ailles voir ?
Tu connais ce lieu ?
"Bonjour les gars,
Donc.
Hier je suis allé avenue Bollée pour trouver cet ensemble. Il est en parfait état et vient d'être repeint aux couleurs du Mans, des ocres jaunes et orangés voulant faire signe à la muraille du Vieux Mans...
L'ensemble est correctement dessiné mais on ne peut pas dire que cela brille par une grande originalité ou une modernité tonitruante. Au mieux, on s'étonne de la forme des ouvertures et du systématisme des balcons qui, dans la grande régularité raide, produit un cinétisme fort. L'ensemble se détache surtout de la rue offrant à l'arrière l'espace d'un parc fort calme et étonnant derrière cette belle muraille. Mais comme l'architecture n'est pas qu'une façade et que je n'ai pas visité d'appartement, difficile de parler du plan des logements ou de comment on vit là.
Reste un beau bâtiment, puissant, massif, régulier serpentant avec vigueur.
C'est déjà ça.
Je vous réserve une belle surprise à quelques mètres de là, mais là, soyez patient...
David"
Merci David ! On attend cette surprise avec impatience.
Nous reste à vous conseiller d'acheter et de lire ce très beau dernier carnet d'architecte, achetez-le chez un libraire indépendant :
Jean Ginsberg, la naissance du logement moderne
Philippe Dehan
éditions du Patrimoine
Ce nouveau volume nous permet de suivre la carrière et l'œuvre de Jean Ginsberg dont l'essentiel du travail semble bien être celui de l'immeuble, du collectif et du fonctionnel, utile et beau en même temps mais surtout de comment faire intelligent avec un programme.
L'ouvrage écrit par Philippe Dehan est clair, limpide et permet de bien suivre le travail de cet architecte qui est tellement un modèle de ce moment historique de l'architecture qu'on pourrait croire, par sa condensation, qu'il est une invention, un personnage fictionnel. Pourtant, Jean Ginsberg a bien existé, il a bien ainsi évolué, fait travailler les découvertes et interrogations de son époque en ne perdant jamais de vue que ses architectures seront habitées.
Nous aimons sur ce blog évidemment le monstre génial de Monaco, le complexe des Spélugues. Une telle reprise du paysage, une telle intervention venant comme construire sur la mer les morceaux de nature qui y manquent nous ravit. Ce genre, bouleversant à la fois la nature du terrain, tout en en respectant sa réalité, reste un exercice particulièrement délicat et ici particulièrement spectaculaire. Sans doute décrié hier, sans doute contre toute rêverie de la nature, le béton de Jean Ginsberg vient à Monaco offrir le luxe de la mer, de ses horizons en n'ayant pas peur d'une chose devenue rare aujourd'hui : construire.
Les éditeurs de cartes postales n'ont pas failli à leur mission en éditant de nombreuses cartes de ce morceau de paysage inventé.
Nous commencerons par cette belle vue qui permet aussi de voir à l'arrière-plan, la somptueuse tour Millefiori, elle aussi de Jean Ginsberg. Un monstre debout, un monstre couché, c'est parfait.
Au premier plan donc, le complexe tombant dans la mer et l'éditeur MOLIPOR nous indique qu'au pied du Casino de Monte-Carlo le complexe des Spélugues possède un Palais des Congrès de 2500 places les pieds dans l'eau.
C'est bien ça. Les pieds dans l'eau...
D'ailleurs de bien plus près, c'est aussi ce que nous prouve cette autre carte postale des éditions S.E.C :
Le photographe cadre ici l'Hôtel Loews. Nous aimerions dormir là, au-dessus des cylindres de béton formant une forêt pétrifiée. Se baigner sous cette forêt ?
Mais voici un bel entier philatélique qui prouve l'importance pour Monaco de ce projet incroyable :
Timbre, tampon du premier jour et carte postale sont à l'unisson pour célébrer le bâtiment de Jean Ginsberg. On note comment la carte postale est construite pour laisser la place à ce timbre et au coup de tampon.
La photographie ne prend qu'une moitié de la carte postale qui est une édition CEF.
Cette photographie est malheureusement un peu floue. Mais l'ensemble est très beau, surtout avec cette typo bleu sur le drapeau de ce pays.
Mais voilà que nous allons avoir besoin de quitter le soleil méditerranéen pour demander à David, une fois encore, d'aller voir pour nous... au Mans.
Oui, l'excellent ouvrage nous indique un ensemble de logements au Mans, rue Bollée.
David ? Faut que tu ailles voir ?
Tu connais ce lieu ?
"Bonjour les gars,
Donc.
Hier je suis allé avenue Bollée pour trouver cet ensemble. Il est en parfait état et vient d'être repeint aux couleurs du Mans, des ocres jaunes et orangés voulant faire signe à la muraille du Vieux Mans...
L'ensemble est correctement dessiné mais on ne peut pas dire que cela brille par une grande originalité ou une modernité tonitruante. Au mieux, on s'étonne de la forme des ouvertures et du systématisme des balcons qui, dans la grande régularité raide, produit un cinétisme fort. L'ensemble se détache surtout de la rue offrant à l'arrière l'espace d'un parc fort calme et étonnant derrière cette belle muraille. Mais comme l'architecture n'est pas qu'une façade et que je n'ai pas visité d'appartement, difficile de parler du plan des logements ou de comment on vit là.
Reste un beau bâtiment, puissant, massif, régulier serpentant avec vigueur.
C'est déjà ça.
Je vous réserve une belle surprise à quelques mètres de là, mais là, soyez patient...
David"
Merci David ! On attend cette surprise avec impatience.
Nous reste à vous conseiller d'acheter et de lire ce très beau dernier carnet d'architecte, achetez-le chez un libraire indépendant :
Jean Ginsberg, la naissance du logement moderne
Philippe Dehan
éditions du Patrimoine
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