Dans une lumière frémissante, un rien dure venant de la gauche et qui bleuit l'image, des bulles six coques sont posées sur leur terrain. Le jour se lève, la neige commence à fondre, le jour annonce le printemps.
Nous sommes bien à Gripp, dans le village de vacances où était installé le plus grand regroupement de bulles six coques, toutes aujourd'hui démontées et sauvées.
Mais ce que porte cette carte postale d'intéressant au-delà du sujet architectural qui prouve que l'utopie est réalisée, c'est bien la forme tranquille de ce cliché, ne faisant pas de ce lieu un lieu plus surprenant qu'un autre, ne mettant pas en avant l'étrangeté ni l'aspect iconique des bulles six coques.
Elles sont là, simplement, dans leur usage et leur paysage, dans une indifférence relative que le photographe Doux pour Théojac semble même vouloir atténuer encore en les perdant un peu dans les pins.
Nous sommes debout, dans un matin (j'imagine le matin, je ne sais pas pourquoi) frisquet mais lumineux, allant rejoindre la chaleur douillette d'une bulle surchauffée et parfaitement isolée.
Un chocolat chaud nous attend, on regardera le paysage au travers d'une immense baie verticale pour faire plaisir à Perret et emmerder Corbu, et debout, le bol dans la main, on surprendra les oiseaux venant chercher quelques miettes.
La lumière passera au travers des fenêtres, et la blancheur de la modernité trouvera sans heurt la blancheur d'une neige un peu vieille qui meurt sous le soleil.
C'est ce que nous rêvons de vivre à Piacé-le-Radieux, c'est pour cela qu'on vous attend demain, pour que, dans son intégrité retrouvée avec ses baies toutes neuves, la bulle six coques en cours de restauration nous permette ainsi, un matin, de voir la brume se lever sur le champ communal, entouré de verdure mais surtout, dans un excès d'une poésie facile mais juste, entouré de chaleur humaine.
Viendrez-vous demain pour nous aider ?
À demain, donc.
Allez aussi ici.
ou mieux,
Allez ici.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire