Depuis une carte postale, plonger dans Le guide d'architecture contemporaine en France de Monsieur Amouroux puis dans les revues.
On aime tirer les fils de la connaissance :
La très belle carte postale Yvon du Palais des Congrès de Perros-Guirec nous montre comment les architectes Christian Cacaut et André Mrowiec ont joué admirablement des volumes sur cette entrée et comment ils ont implanté le bâtiment dans le paysage.
On ne peut ici qu'aimer la monumentalité de cette entrée et il est certain que Thomas Dussaix ira y faire quelques photographies pour en faire, à leur tour, quelques très beaux dessins de monolithes en chute permanente.
Il est rare de voir ainsi des architectes, Cacaut et Mrowiec, obtenir pour deux constructions différentes, autant de pages dans le même numéro (1970) de la revue l'Architecture d'Aujourd'hui. C'est bien le cas ici car après un reportage sur le Palais des Congrès de Perros-Guirec, on trouve un article sur la très belle (alors) église de Grand Quevilly. Aujourd'hui, cette église est totalement défigurée, abandonnée par les responsables locaux, le Diocèse de Rouen et la mairie de Grand Quevilly qui ont laissé cette église se faire ruiner dans ses formes et ses couleurs. Vous me direz, avec ces deux institutions on a l'habitude. Vive le Grand Quevilly ! On s'amuse que déjà en 1970, Dominique Amouroux nous indique dans son guide :"L'affiche manuscrite apposée sur la porte : "propriété privée" justifie peut-être le fait que cette église soit toujours hermétiquement close." Rien n'a changé dans le Diocèse de Rouen...
On notera que les deux ouvrages nomment Sainte Bernadette comme sainte patronne de cette église alors qu'il s'agit aujourd'hui de l'église Charles de Foucault.
Ce qui est très amusant aussi, c'est de retrouver ces deux constructions dans notre guide vénéré. Alors, comme le réel est triste, contre le pragmatisme de la gestion culturelle des villes et leur manque de qualification pour aimer et défendre, ne nous restent que les images.
Plongeons dedans.
Les deux architectures pourtant différentes dans leur fonctions, portent une plasticité puissante, riche et un plan complexe voire labyrinthique. Ce qui fait signal c'est aussi ce qui trouble. L'architecture semble ainsi hésiter dans un camouflage total et paysager et un cinétisme riche et mouvant qui impose finalement le fait même de bâtir.
Allez ! Regardons la force de messieurs Cacaut et Mrowiec !
D'abord dans notre guide vénéré :
Puis dans l'Architecture d'Aujourd'hui, 1970 :
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