Rangées par architectes ou agences d'architectures, elles nous donnent à voir les "visions" italiennes de ces architectes, comme si ceux-ci avaient adressé une carte postale au Pavillon de L'Italie. Au dos de chacune des images choisies figure un court message, un dessin des architectes. L'effet carte postale est poussé jusqu'à l'imitation par impression des timbres des pays concernés, c'est d'ailleurs en retournant la carte postale que Dominique Perrault a envoyée que j'ai compris ce jeu en reconnaissant notre timbre national...
On remarque également un format légèrement supérieur à celui de la carte postale normale ce qui donne de grandes images "jouant à sans en être vraiment" car ces images ne sont pas faites pour être à leur tour envoyées mais conservées. C'est notre regret.
La masse est invraissemblable et les images sont belles. On les veut toutes ! Cela me rappelle l'expérience de Aleksandra Mir à cette même Biennale de Venise en 2009. Quelle est donc cette frénésie des images qui s'empare de tous lorsque nous pouvons ainsi nous plonger dedans ? Avoir les mains pleines, les yeux avides.
Il y en a tellement que je ne vous les montre pas toutes, je n'ai pas l'intention de passer ma matinée devant mon scanner ! Je choisis.
On regrettera de ne pas pouvoir saisir quelle fut la demande faite aux expéditeurs-architectes, comment ils furent choisis, de comprendre la génèse de ce projet, ni de pouvoir retrouver leur nom sur les cartes, leur signature étant parfois illisible !
Le site du Pavillon de l'Italie n'y répond pas.
Au-delà de cette expérience, le Pavillon de l'Italie nous propose une superbe sélection d'architectures dans des grands formats retro-éclairés parfaitement bien installés. On découvre, on rêve, on aime voir. Mais la partie la plus intéressante est sans doute le travail remarquable fait autour de la Ville de Milan choisie comme modèle de l'Italie traversée par la Modernité. C'est passionnant et on découvre là aussi des richesses inconnues qui donnent furieusement envie de prendre le train pour retourner voir cette ville que l'on résume trop souvent à ses deux icônes la Tour de Gio Ponti et la Torre Velasca de BBPR. Pour ceux qui partent à Venise ces jours-ci, petit conseil : passez rapidement l'arsenal et dirigez-vous directement vers le Pavillon de l'Italie pour redescendre vers l'entrée de la Biennale, vous perdrez moins de temps. N'oubliez pas en passant d'aller au Pavillon du Chili !
le site du Pavillon de L'italie :
http://www.innesti-grafting.it/en/
Quelques cartes postales, je vous montre leur recto et leur verso :
quelques images du Pavillon de l'Italie :
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