samedi 28 mars 2015

Le Corbusier pour les Hommes

Alors que dans Libération, Benoît Peteers fait un article ridicule sur Le Corbusier pour éviter d'avoir à dire quelque chose de son architecture, alors que commence le grand déballage sur le Cinquantenaire de la mort de l'architecte, déballage auquel nous participerons à notre manière, je vous propose ce matin de voir quelques images de la Péniche Louise-Catherine aménagée par Le Corbusier pour l'Armée du Salut.
Nous ne nous étonnerons pas que des cartes postales existent sur cet objet curieux, justement à cause de sa spécificité de programme et de son originalité. De plus, nous avons vu que l'Armée du Salut nous a donné à voir déjà de nombreuses cartes postales superbes comme celle de son immeuble parisien dessiné par l'architecte.
Alors regardons :






Les deux cartes postales semblent de la même période et sont toutes deux imprimées en héliogravure. Pour celle du haut, nous avons comme informations : photographie de E. Steinegger à Saint-Cloud, il s'agit d'une édition Altis (éditions Yvon) qui nomme Armée du Salut, l'asile flottant. Il s'agit donc d'un éditeur indépendant de l'Armée du Salut, alors que pour la seconde carte postale, il s'agit bien d'une édition liée à elle puisque la légende indique "Notre asile flottant" dans son registre et que Armée du Salut figure bien sous l'image. On en conclut donc à une image produite par elle pour promouvoir son action. On notera qu'aucune des deux cartes n'évoque... Le Corbusier ! Et qu'aucune des deux n'est datée ou écrite.





On peut maintenant regarder et comparer les deux images et noter quelques différences dont je n'ai aucune explication à vous donner. D'abord l'apparition-disparition de la petite cabine posée sur le haut de la construction, le dessin différent de la rambarde, le drapeau sur le grand mât central. Pourtant il semble bien qu'il s'agisse pour les deux clichés de la péniche après les aménagements de Le Corbusier, le détail le plus troublant étant en effet la disparition (ou apparition) de cette rambarde remplacée par un grillage. Existe-il des cartes postales de l'intérieur ? C'est bien possible, restera à fouiller dans les boîtes à chaussures !
En attendant, je vous propose ce document photographique rare arrivé dans ma collection depuis peu. Il ne s'agit pas cette fois d'une carte postale (cela en ferait une bien belle pourtant...) mais d'une photographie de l'agence Rol de G. Devred. Je vous donne image et verso. Le document est daté du 31 décembre 1929.
Pour bien connaître l'histoire de cet asile flottant et de ses spécificités, on peut aller là :
http://louise-catherine.asso.fr/metamorphLC.asp










1 commentaire:

  1. daniel leclercq urbaniste opqu29 mars 2015 à 16:20

    j'ai sur mon bureau le livre de Chaslin, un pavé de 523 pages. Je pourrais m'étonner que déjà sur la 4 ème de garde je peux lire "La cité radieuse de Marseille, ses querelles et ses trois avatars dans d'autres climats : quatre destins;" Marseille, Rézé les Nantes, Firminy, Briey en forêt et Berlin: ça fait 5. Des puristes vont dire que le Corbu avait renié Berlin ! LE LIVRE EST EN 2 PARTIES INTITULE LE CORBEAU ET LE FADA. Le "Fada"" même à Marseille, ils ne le disent plus. Reprocher le fait d'avoir des difficultés à intégrer les réfrigérateurs dans les appartements est d'un niveau mesquin puisqu'ils n'existaient pas et comme ces frigos deviennent des monstres, j'en ferai le reproche à Nouvel la prochaine fois que je le croise. Quiconque a lu la revue catho LE PELERINDU XX° SIECLE d'avant guerre peut se souvenir de la double page centrale avec des dessins anti juifs d'une violence incroyable. Bref Le CORBUSIER continue à faire vendre. Chaque critique, chercheur, photographe et leurs descendants y vont de leur ouvrage. Chaslin a titré UN Corbusier; Oui UN. Le Corbusier n'étaIt pas que ce UN.

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