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mardi 1 mars 2022

Skydome en tapis

Seuls, les très fidèles et anciens lecteurs de ce blog doivent se souvenir de cet article de 2014 ! 
Le moins que l'on puisse dire c'est que déjà la Société Skydome avait fait fort pour promouvoir ces lanterneaux que nous reconnaissons tous aujourd'hui. On aura donc à cœur d'aimer que cette société ait aussi produit ces deux autres cartes postales :


Comment ne pas aimer de suite l'étrangeté superbe de ces paysages abstraits, de ces tapis de volumes
bulbeux, cette impression que nous pourrions y voir des plans d'urbanisme d'une ville futuriste.
On le sait, la carte postale depuis l'architecte Guimard et d'autres, a toujours été un moyen de publicité utilisé par les fabricants en tout genre et l'histoire de l'architecture n'y a pas échappé : les fabricants de chauffages, de stores, de parpaing ont produit de telles cartes postales promotionnelles. 
On notera donc, qu'avec au moins trois cartes postales, la Société Skydome a largement promu ses produits par ce biais. On note que le dos des cartes postales donne toutes les informations sur ce produit, permet à l'architecte de recevoir une documentation plus poussée. On note aussi que les deux exemplaires ici sont envoyés au même architecte, Monsieur Prieur André, installé à Maizy-sur-Aisne. La Société Skydome avait donc une liste d'architectes à contacter. Est-ce que Monsieur Prieur avait déjà travaillé avec ce fournisseur ? Avait-il déjà utilisé ce Skydome ? Et qu'a donc construit cet architecte ?
Ce que je trouve sur lui est bien peu concerné par une écriture si spécifique. Très peu à voir donc avec notre Skydome qui se veut moderne et innovant, posé sur des toits plats. 
Je m'amuse que les deux adresses soient différentes à quelques mois d'intervalle.
D'ailleurs, on note aussi que la Société Skydome ne nous dit pas de quelle architecture elle tire les images que nous voyons sur ses cartes postales. C'est bien dommage. Est-ce le siège social de l'entreprise ? On sait juste que la seconde est une "école moderne"... c'est un peu court. Pas plus d'information sur le photographe.
Ce que pose comme question ces deux images d'une entreprise travaillant pour l'architecture c'est comment des industriels répondent ou même devancent les demandes et les solutions pour des architectes. L'éclairage zénithal depuis un toit plat est en effet une bonne question puisqu'il est à la fois une percée et donc une étanchéité à combler. Il faut aussi que l'élément ne déborde pas comme un bubon sur la ligne pure du toit, réclamant donc un design efficace et discret, devenant presque un élément du décor moderne. C'est bien sur cette Modernité et sa sécurité que Skydome appuie sa communication.
Aurons-nous la joie de trouver d'autres cartes postales de cette Société ESSEMES, fabricante du Skydome ?
Est-ce que Monsieur Prieur, architecte, a cédé et utilisé cet élément architectural ?
Qui sait....





dimanche 5 octobre 2014

La tête de l'architecte


Un beau bureau en métal, une chaise Tubauto (?), un moustachu derrière ce bureau dans le coin d'une pièce, sur le mur un plan agrafé dans l'angle et sur ce bureau un objet insolite, beau comme la maquette d'un futur CNIT ou d'une piscine municipale... Pourtant l'objet comme il est précisé dans le cartel, est un Skydome, l'un de ces éléments si souvent utilisés pour éclairer les constructions.
Il s'agit bien d'une carte postale publicitaire pour en vanter les qualités.
Je vous donne le verso :



On aimera ainsi que l'objet puisse prendre l'allure d'un projet architectural. On peut d'ailleurs s'interroger sur le fait qu'un détail constructif puisse évoquer un tout. Sans doute que le répertoire des formes d'une époque est comme une fonction fractale engendrant dans la poésie des rencontres sur un bureau la possibilité d'une erreur de lecture d'échelle.
Mais qui est cet architecte ? Est-ce d'ailleurs un architecte ou un membre du personnel de la société Skydome jouant ce rôle ? Qui sait...









On comprend rapidement que l'image est fabriquée, que tout cela est bien construit si on peut dire ! Pourtant cela interroge la vision de l'architecte, de son métier, de son espace de travail. Ici, il suffit de poser sur la table un morceau d'architecture, l'un de ces éléments fondamentaux comme dirait Rem Koolhaas, pour que, soudain cela apparaisse comme le lieu de la création architecturale : un coin derrière un bureau.
L'architecte porte cravate et il ne regarde pas le photographe mais sans doute son "client" auquel il s'adresse en designant du doigt le Skydome ! On sent dans le sourire un second degré, quelque chose d'amusé et de joué par le monsieur en question. On notera que dans son choix du lanterneau, on oublie de nous montrer l'autre marque, cela va de soi.
Pourrions-nous rêver d'identifier ce monsieur architecte et la construction qui est derrière lui, sur le plan ?
Et si nous épluchions quelques revues pour voir si les publicités de l'époque donnaient également ainsi une image de l'architecte et donc de l'architecture ? Nous nous contenterons de l'année précédente et de l'année suivante de l'expédition de la carte postale soit 1959, 60 et 61. On apprendra alors que l'architecte des pages de publicité d'Architecture d'Aujourd'hui est toujours un homme, qu'il porte souvent cravate, qu'il donne des ordres aux artisans, qu'il est identifiable à son équerre, sa table à dessin, son plan roulé sous le bras. Il pense, il réfléchit et il trouve des solutions qu'il a l'habitude de pointer du doigt en regardant dans les yeux le lecteur... Et parfois il est beau gosse le bougre. Et aujourd'hui ?
Je trouve peu de publicités du Skydome dans les même revues mais parfois on aperçoit les concurrents directs. On trouve aussi un article sur ce type fondamental de l'architecture.