mardi 18 février 2025

Royan, la vie est belle

 S'accumule sur le coin de ma petite table de travail, juste à la droite de mon ordinateur un petit tas de cartes postales de Royan qui attend...qui attend quoi au fait ?
Je ne sais pas trop...Un regain d'intérêt ? Sans doute. Une acceptation de la distance qui me sépare de la ville et qui s'agrandit chaque jour ? Sans doute aussi...
Je dois même vous avouer que je me suis demandé si je me devais de vous montrer ces nouvelles images qui ne sont ni particulièrement spectaculaires, ni particulièrement rares pour vous dire quelque chose de nouveau que je ne vous aurais pas déjà dit dans mon livre, livre que vous avez tous lu (bien entendu) ou sur mes blogs.

Alors, je vous propose une promenade sans trop d'ambition, tranquillement, le nez au vent de la Modernité, comme si nous étions ensembles dans la plus belle ville du Monde.
Allez ! On commence ?





Je commence par une carte assez rare qui nous montre le Bar Métropole au milieu du boulevard Aristide Briand. Le marché central est tout au bout, là-bas. Je crois que l'on reconnait bien là la première étape de la Reconstruction de Royan, un peu l'esprit Perret et Art Déco avant la révolution brésilienne. Mon compte-fil me prouve que nous ne sommes pas seuls et un garçonnet nous observe. Il pose. Aujourd'hui la vérandalisation* a produit cette obscénité en grignotant sur l'espace public. Mais que fait la Police (du Patrimoine) ? 
Une belle édition du très sérieux et solide éditeur L. Chatagneau.



Un autre coin de la ville, un coin que j'aime tout particulièrement car la concentration de l'écriture moderne y est à son comble. Les fidèles auront reconnu l'Hôtel Continental à droite, la flèche de Notre-Dame de Royan qui dépasse et le très bel îlot à gauche (Roger Mialet, architecte ?)  qui me fait toujours penser à Tel-Aviv, je ne sais pas bien pourquoi. On note que toutes les fenêtres sont marquées au blanc de Meudon, comme on le fait des constructions en fin de chantier. Serions-nous donc au moment prochain de sa livraison ? La carte postale est une édition C.A.P sans date ni photographe.


Encore un peu de la rue. Ici c'est la rue de la République. On perçoit bien comment cet axe est celui de l'automobile ! Et qu'il serait bien triste d'oublier cette particularité de l'urbanisme de la ville...Là encore, tout le travail de claustra et de persiennes est aujourd'hui massacré par des vérandas immondes. On attend que les pelleteuses qui travaillent sur le Front de Mer viennent ici faire le même nettoyage. Allez ! Hop !
Les amateurs d'automobiles anciennes se régaleront de ce petit musée à ciel ouvert de la production automobile de cette époque. Pas d'éditeur pour cette très jolie et vivante carte postale. On imagine le photographe, au milieu de la chaussée, qui se fait klaxonner par la Simca Aronde qui arrive vers lui !




Pour une fois, je montrerai aussi le verso de cette carte postale Glatigny (éditeur assez peu connu) qui nous montre le très beau et utile Portique malheureusement disparu. Il parait qu'il va être reconstruit bientôt...y parait...Faudrait voir Monsieur le Maire pour en parler avec lui...On est donc précisément le 15 aout 1957 à 10h30, c'est ce que nous dit l'affranchissement. Comme il était beau ce  Portique, intelligent, indispensable à l'écriture urbaine de la ville de Royan ! Regardez comment les gens savaient quoi en faire ! Un balcon sur la mer, un filtre entre le balnéaire et la ville ! Magnifique geste architectural ! Erreur fondamentale de sa destruction...




Voilà une belle vue aérienne Combier qui nous montre Royan sous la Reconstruction. Beaucoup de parcelles encore vides, des grues sur le Front de Mer, le premier plan de la photographie pourrait presque nous laisser croire à une ville de campagne. En bas, on devine des baraquements provisoires et, un peu plus haut, on voit bien l'immeuble des Ponts et Chaussée, lui,  bien construit. On serait donc vers 1952 ! Ce très très beau bâtiment est de Salier, architecte. Il est, par contre, encore totalement isolé.


Comment résister à une telle carte postale de Notre-Dame de Royan qui affiche la déclaration de sa naissance ? C'est encore Mr Chatagneau l'éditeur. On note qu'au dos figurent bien tous les noms des architectes et ingénieurs : Gillet Architecte, Laffaille Ingénieur Conseil, René Sarger Ingénieur et Mr Hébrard Architecte d'opération. Combien de temps Notre-Dame fut qualifiée de "nouvelle église" ?



Pour finir, une carte finalement assez rare. Il s'agit de l'intérieur de l'église Notre-Dame de l'Assomption, l'autre église moderne de Royan, un peu moins connue. Je peux même vous avouer que...je ne suis jamais entré dans celle-ci...Oui...je sais...
Promis ! Je le ferai à ma prochaine visite si elle est ouverte !
Cette belle photographie que l'on doit aux éditions Arum-éditions est de B. Mercier. On note que l'on retrouve Mr Hébrard comme architecte accompagné de messieurs Baranton et Bauhain. La carte fut expédiée en 1977. 
J'espère que vous avez passé un joli moment en ma compagnie dans la plus belle ville du Monde. Et si vous voulez voir un reportage sur Notre-Dame de Royan et retrouver Charlotte de Charette, je vous conseille ce lien :

Il ya tellement de cartes postales de Royan sur mes blogs que je vous laisse compléter cet article par des lectures à rebours.

*j'emprunte ce néologisme à Charlotte de Charette.


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