On raille souvent les effets de pochoirs sur les cartes postales. Ils permettaient à bon compte de faire des cartes postales en couleur sur des clichés en noir et blanc imitant, tant bien que mal, la réalité de la polychromie.
Mais qui donnait, au retour du photographe dans la maison d'édition, les indications de couleurs à ajouter ? Comment le photographe prenait note (ou pas) de celles-ci pour que les pochoirs tombent juste à leur place proposant de fait une imitation réussie ?
Et avez-vous déjà imaginé la difficulté et la préciosité de ces petits pans de couleur posés délicatement et parfois aussi maladroitement sur la photographie ? Qui pour imaginer que les acheteurs étaient dupes de cette tricherie tant parfois la justesse du coloriage est euh... aléatoire ?
C'est bien ces minuscules morceaux de couleur posés sur cette carte postale qui m'ont pourtant permis en quelques micro-instants de reconnaître le champ coloré de la Modernité et de comprendre que cet immeuble à Casablanca, Boulevard Émile Zola était bien une œuvre intéressante... Et donc d'acheter la carte postale la sauvant ainsi de l'oubli.
Jaune, rouge, bleu, vert, les couleurs primaires sur le blanc de cette façade et l'incroyable beauté de la cage d'escalier m'ont fait un signe : "achète-moi !"
J'ai cherché un peu, ayant du mal à trouver et soudain les algorithmes de Google m'ont donné la réponse : Gaston Jaubert, architecte !
Quelle chance de retrouver ce grand, très grand architecte à l'expressivité du béton si parfaite.
J'ai cherché aussi un peu (plus longtemps en fait) dans le désordre de ma bibliothèque pour retrouver le livre consacré à l'architecte et retrouver l'immeuble que Monsieur Jaubert appelle Immeuble Atlanta. Les photographies très belles de l'ouvrage sont en noir et blanc et ne permettent pas de savoir si les couleurs de la carte postale éditée par La Cigogne sont justes. Le noir et blanc permet dans l'ouvrage de mettre l'accent surtout sur une volumétrie puissante dont le soleil du Maroc affirme les ombres. Les photographies du livre sont de Marc Lacroix et finalement correspondent bien au titre de l'ouvrage Gaston Jaubert Rythmes et Volumes.
L'immeuble est superbe. Superbe dans ses plans, dans la modénature de sa façade qui exprime clairement ceux-ci. On admire aussi le traitement du rez-de-chaussée, comment l'architecte fabrique la liaison entre l'extérieur et l'intimité, comment Gaston Jaubert fait aussi spectacle avec la projection de cette cage d'escalier tout en transparence. J'aurais tellement aimé avoir une confirmation des pans de couleur contre la blancheur de l'immeuble Atlanta.
Qu'est-il devenu cet immeuble Atlanta ? Vous pourrez le voir sur ce site, ainsi que d'autres icônes de la Modernité au Maroc, icônes souvent dans un état euh... vernaculaire ?
https://slobodneveze.wordpress.com/2015/12/10/split-casablanca/
Et Google Earth nous le montre encore présent :
Cette étonnante vidéo du Boulevard Émile Zola ne me donne pas non plus la chance de voir l'immeuble.
Alors, dans une projection approximative de ses colorations, la carte postale apporte un témoignage juste de la présence de ce grand architecte à Casablanca. La carte postale devient un document qui, s'il est bien interprété, est une vraie chance de percevoir la réalité.
Un vrai morceau d'histoire de l'architecture.
Qui nous parlera de l'immeuble Art Déco situé juste en face de celui de Monsieur Jaubert ?
Bien entendu, tous les passionnés d'Architecture Moderne et Contemporaine au Maroc peuvent aller voir l'important travail de Casamémoire :
http://www.casamemoire.org/
Mais qui donnait, au retour du photographe dans la maison d'édition, les indications de couleurs à ajouter ? Comment le photographe prenait note (ou pas) de celles-ci pour que les pochoirs tombent juste à leur place proposant de fait une imitation réussie ?
Et avez-vous déjà imaginé la difficulté et la préciosité de ces petits pans de couleur posés délicatement et parfois aussi maladroitement sur la photographie ? Qui pour imaginer que les acheteurs étaient dupes de cette tricherie tant parfois la justesse du coloriage est euh... aléatoire ?
C'est bien ces minuscules morceaux de couleur posés sur cette carte postale qui m'ont pourtant permis en quelques micro-instants de reconnaître le champ coloré de la Modernité et de comprendre que cet immeuble à Casablanca, Boulevard Émile Zola était bien une œuvre intéressante... Et donc d'acheter la carte postale la sauvant ainsi de l'oubli.
Jaune, rouge, bleu, vert, les couleurs primaires sur le blanc de cette façade et l'incroyable beauté de la cage d'escalier m'ont fait un signe : "achète-moi !"
J'ai cherché un peu, ayant du mal à trouver et soudain les algorithmes de Google m'ont donné la réponse : Gaston Jaubert, architecte !
Quelle chance de retrouver ce grand, très grand architecte à l'expressivité du béton si parfaite.
J'ai cherché aussi un peu (plus longtemps en fait) dans le désordre de ma bibliothèque pour retrouver le livre consacré à l'architecte et retrouver l'immeuble que Monsieur Jaubert appelle Immeuble Atlanta. Les photographies très belles de l'ouvrage sont en noir et blanc et ne permettent pas de savoir si les couleurs de la carte postale éditée par La Cigogne sont justes. Le noir et blanc permet dans l'ouvrage de mettre l'accent surtout sur une volumétrie puissante dont le soleil du Maroc affirme les ombres. Les photographies du livre sont de Marc Lacroix et finalement correspondent bien au titre de l'ouvrage Gaston Jaubert Rythmes et Volumes.
L'immeuble est superbe. Superbe dans ses plans, dans la modénature de sa façade qui exprime clairement ceux-ci. On admire aussi le traitement du rez-de-chaussée, comment l'architecte fabrique la liaison entre l'extérieur et l'intimité, comment Gaston Jaubert fait aussi spectacle avec la projection de cette cage d'escalier tout en transparence. J'aurais tellement aimé avoir une confirmation des pans de couleur contre la blancheur de l'immeuble Atlanta.
Qu'est-il devenu cet immeuble Atlanta ? Vous pourrez le voir sur ce site, ainsi que d'autres icônes de la Modernité au Maroc, icônes souvent dans un état euh... vernaculaire ?
https://slobodneveze.wordpress.com/2015/12/10/split-casablanca/
Et Google Earth nous le montre encore présent :
Cette étonnante vidéo du Boulevard Émile Zola ne me donne pas non plus la chance de voir l'immeuble.
Alors, dans une projection approximative de ses colorations, la carte postale apporte un témoignage juste de la présence de ce grand architecte à Casablanca. La carte postale devient un document qui, s'il est bien interprété, est une vraie chance de percevoir la réalité.
Un vrai morceau d'histoire de l'architecture.
Qui nous parlera de l'immeuble Art Déco situé juste en face de celui de Monsieur Jaubert ?
Bien entendu, tous les passionnés d'Architecture Moderne et Contemporaine au Maroc peuvent aller voir l'important travail de Casamémoire :
http://www.casamemoire.org/
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