Donc... j'ai acheté aussi un petit lot de cartes postales du Japon. Je me suis laissé dériver dans mes achats passant un peu outre la définition de ma collection pour me laisser happer par des images réjouissantes, m'offrant en quelque sorte l'idéal de ma vision d'un certain Japon, mega-urbain presque dystopique ou très cinématographique.
Un Japon de rêve.
Les plus fidèles de mes amis ont déjà une idée de l'autre Japon que j'aime :
Alors pourquoi ne pas passer un petit moment dans ces images, dans ces villes, au milieu d'une histoire déjà lointaine, très lointaine. On essaiera au passage de trouver quelques pistes d'architectes si possible mais ce ne sera pas très grave si on n'y arrive pas. On fera semblant que tout cela n'est qu'imagination.
Et voilà :
On ne peut rêver mieux que cette vue d'autoroutes qui se chevauchent, qui se mêlent, qui dominent presque les habitations et dont on ne peut croire à aucune logique urbaine précise. Au fond, domine une tour d'une grande banalité dont on nous apprend en français qu'il s'agit du gratte-ciel Kasumiga-seki.
Ce gratte-ciel a le droit à une belle page Wikipédia ce qui m'étonne, tout comme sa date de construction : 1965-1968.
L'éditeur porte un nom qui me réjouit et ouvre encore plus mon imaginaire du lieu : Nippon Beauty Colour !
Du même éditeur :
Là encore on dirait que l'on veut nous donner une leçon d'urbanisme. Au premier plan de minuscules constructions aux toits de tôle et au loin, comme une promesse à venir, des tours et des barres qui surgissent au dessus. Un peu de verdure, un ciel parfaitement bleu et voilà une image assez spectaculaire. Mais on ne nous donne pas les noms des tours et des architectes de ces monstres peu fantaisistes.
Celui de gauche est le fameux Sunshine 60. Il est encore bien isolé. Mais qui est celui tout blanc à droite ?
Il s'agit du Prince Hotel dont je ne trouve pas l'architecte.
Et là ? Vous comprenez le point de vue, ce qu'il veut nous raconter du Japon ? Regardez bien ce qui est visé. Vous voyez ?
Alors j'imagine que tout comme moi vous avez d'abord visé les immeubles dressés dans une concentration déjà impressionnante ! Regardez-moi ce prospect hyper-serré des deux tours dont la fameuse et si belle tour Sinshuku Sompo Japan ! On dirait qu'elles vont se toucher ! Être au sol entre les deux et lever le nez doit être une sacrée expérience ! Mais voyez-vous le Japon ? Je veux dire : voyez-vous son essence ? Oui ! Le Mont Fuji tout au loin ! Et bien évidemment il n'est pas dans le cadre pour rien...Et j'aime aussi ce tapis urbain qui coure devant les tours et qui se poursuit derrière presque jusqu'au pied du Mont Fuji. Incroyable. On devine aussi le chantier d'une tour en construction.
Les immeubles ont bien poussé ! Vous voyez, on retrouve le Sompo derrière ! On pourrait se croire à La Défense. Comment ne pas aimer ce rassemblement de buildings tapant dans un bleu un rien exubérant. On ne pas dire ici encore que ces tours réclament à être vues. Elles sont tout de même assez attendues dans leur grille, pas trop de fantaisie là encore. Pourtant je ne peux m'empêcher de trouver leurs variations comme un jeu optique, comme l'envie tout de même de faire vibrer les fonds d'oeil. Aucun nom d'architecte là encore pour cette belle carte des éditions Nippon Beauty Color
Pour finir voici deux vues aériennes montrant le bazar des petits immeubles et petites constructions qui semblent naitre comme ça sans aucune réponse les unes pour les autres, sans planification particulière, une sorte de souk urbain fabriqué par des autonomies architecturales. On note juste une certaine hauteur à peu près respectée. Pour le reste...c'est confus visuellement et j'adore ça.
Il y a pourtant une icône qui traine dans ce foutoir. Si...si...saurez-vous la retrouver sur la première carte ?