Par deux fois, la télévision se fait le relais de la bonne nouvelle : la Grande Motte a 50 ans !
Et il semblerait qu'il faille s'en réjouir officiellement. Dire qu'il y a encore quelques années, il était plus souvent question de la moquer, de la critiquer voir de l'utiliser comme repoussoir de l'architecture moderne ! On se souviendra longtemps de comment les curés de Thalassa nous servaient la Grande Motte comme exemple ignoble de la bétonisation du littoral...Ils n'étaient pas très subtiles, les pauvres...
Et, quand j'ai commencé ce blog, nous étions peu nombreux à chanter la chance de cette architecture.
Je n'oublie pas que mon tout premier post sur mon blog en...2007 était une carte postale de la Grande Motte !
C'est donc depuis presque vingt ans que j'assiste (et les amateurs de belles architectures avec moi) au retournement d'opinion sur ce qui est maintenant devenu un Patrimoine, a place to be, un lieu Vintage et surtout une vraie ville habitée toute l'année.
Tant mieux !
Tant pis pour la génération Thalassa...
Une ville de cinquante ans c'est quoi ? D'abord c'est une ville complète dont les jardins, les aménagements urbains, les architectures, les espaces publiques permettent de mieux comprendre comment Jean Balladur avait bien pensé cet accord entre mer, architecture et paysage. C'est une évidence aujourd'hui. Mais c'est aussi le début nécessaire d'une première réflexion sur sa préservation et une lumière puissante doit être posée sur tout ce qui fait de la Grande Motte sa particularité. En ce sens, tout le monde doit être vigilant à...tout.
Et dans toutes les échelles : du plan d'urbanisme aux poignets de portes, aux huisseries, aux couleurs, au respect complet et total des dessins des ouvertures et les matériaux, tout doit faire l'objet maintenant d'une attention non seulement des habitants permanents ou saisonniers, des autorités locales municipales mais aussi des autorités patrimoniales régionales et nationales. C'est de leur lourde responsabilité. La Grande Motte, comme d'ailleurs l'ensemble de la Mission Racine, doit dorénavant accéder à cette exigence de l'avenir...attention donc à Port Leucate par exemple.
Ne donnons pas raison aux curés de Thalassa en laissant se dégrader et perdre son sens à toutes ces réflexions urbaines que furent donc les projets de la Mission Racine.
Exigence partout, tout le temps, respect inaliénable.
Mais l'autre question que je me pose c'est que la Grande Motte profite aussi d'une image fun, joyeuse, ensoleillé. Le Patrimoine au soleil et au bord de mer c'est toujours plus facile à défendre (quoique...) Mais pourquoi ne fête-on pas aussi le Mirail à Toulouse ? Sarcelles ?
Pourtant en voilà bien aussi du Patrimoine en désérrance...Et le Mirail subit actuellement des attaques honteuses comme bientôt les Tours Nuages de Aillaud à Nanterre...Espérons donc que la télévision française ira y faire un tour et saura aussi célébrer ces mondes qui, sous nos yeux, disparaissent. Doit-on y envoyer Thalassa ? Doit-on mettre un maillot de bain au Mirail ?
Je vous ai déjà tellement montré de cartes postales de la Grande Motte que je ne sais pas très bien comment innover ! Je choisis donc quelques cartes vous montrant la Grande Motte en chantier. On y voit encore des parcelles sans construction. C'est toujours émouvant ce moment d'une ville !
J'aurai bien aimer connaitre ce moment et, en remontant de la plage, sentir le béton frais et l'élan joyeux de la construction d'un nouveau lieu. Quelle chance cela devait être !
Pour revoir La Grande Motte sur ce blog...Ba...Bon courage...Il y en a des posts (plus de 40...)
Pour revoir Jean Balladur :
Pour revoir Thalassa...euh...non...merci...
Par ordre d'apparition :
Carte postale Yvon, imprimée en 301 Draeger (un must!), photographie de Alain Perceval, pas de date.
Carte postale Société des éditions de France, expédiée en 1973, pas de nom de photographe.
Carte postale Estel, pas de nom de photographe et pas datée.
Ace jour La Grande Motte revisite ses espaces urbains proches du port....
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